Sean Burke est prêt à se retrousser les manches afin de vaincre Équipe Canada, à l'occasion de la Coupe du monde de hockey, l'an prochain.

Burke fait partie du personnel de recruteurs d'Équipe Europe, en compagnie du compatriote canadien Lorne Henning, de l'Américain Ricky Olczyk, du Slovaque Peter Bondra et du Tchèque Vaclav Nedomansky. Ce groupe, qui rendra compte au président allemand Franz Reindl et au directeur général slovaque Miroslav Satan, a comme tâche de former l'équipe la plus diversifiée de la compétition.

«J'aimerais vaincre le Canada parce que ce sera l'équipe favorite du tournoi, et nous voulons gagner le tournoi, avoue Burke. Ce serait donc magique de parvenir à battre le Canada.»

Équipe Europe regroupera des joueurs de tous les pays du continent, à l'exception de ceux de la Russie, de la Suède, de la Finlande et la République tchèque. Ces pays seront représentés par leur propre équipe dans le tournoi.

Elle sera majoritairement composée de joueurs slovaques et suisses, mais on y retrouvera également des patineurs de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Norvège, du Danemark, de la Slovénie, de la Lettonie et peut-être même de la France et du Bélarus.

«Il n'y aura pas de pays super prédominant au sein de l'équipe, a avancé Satan. Nous allons privilégier la qualité, pas la nationalité. Ce sera notre devise.»

C'est assurément le cas pour le groupe de dirigeants, de recruteurs et d'entraîneurs. Le Canadien Ralph Krueger, un entraîneur qui possède un bon bagage outre-mer, sera à la barre, après avoir aidé Mike Babcock de l'équipe canadienne aux Jeux olympiques de Sotchi.

Burke, qui n'oeuvre pas dans la LNH cette saison après avoir agi comme entraîneur des gardiens chez les Coyotes de l'Arizona, a fait partie du groupe de dirigeants de l'équipe canadienne médaillée d'or aux derniers Championnats du monde.

«Ma mère est Européenne. Elle est née en Allemagne, dit Burke en rigolant. J'aborde ce défi comme une autre occasion d'être impliqué dans un tournoi majeur, un tournoi dont on parlera pendant plusieurs années. On y retrouvera la crème de la crème, tant chez les joueurs, que les dirigeants et les entraîneurs.»

L'union fera la force pour l'équipe européenne, qui devrait avoir comme principaux phares le défenseur slovaque Zdeno Chara, le défenseur suisse Roman Josi, le joueur de centre slovène Anze Kopitar, l'attaquant letton Zemgus Girgensons et le gardien danois Frederik Andersen.

Équipe Europe évoluera dans le groupe A, avec le Canada, les États-Unis et la République tchèque.

Les pays doivent dévoiler une première liste de 16 joueurs avant le 1er mars, un exercice facile selon Satan. La sélection des trois derniers joueurs s'annonce beaucoup plus difficile.

Déjà, il y a des joueurs inattendus qui se retrouvent sous la loupe en raison de leur bon début de saison.

«C'est sans doute le cas pour toute les équipes, a relevé Satan. Il y a des joueurs que nous n'aurions pas nécessairement considérés avant la saison qui se démarquent et qui pourraient nous forcer la main. Il y en a peut-être un ou deux.»

Le directeur général n'a pas nommé personne, mais on peut présumer qu'on a à l'oeil l'attaquant danois Mikkel Boedker (12 points en 15 matchs), le centre danois Frans Nielsen (10 points en 16 matchs) et le centre Leon Draisaitl (sept points en cinq matchs).