En cette soirée de l'Halloween, les Sénateurs d'Ottawa ont encore été incapables de payer la traite à leurs partisans.

Vaincus la veille 3-1 au Michigan, les Red Wings de Detroit sont revenus à la charge pour l'emporter 5-3 dans la capitale, un pointage plus serré que l'allure du match ne l'indique vraiment.

Les hommes de Dave Cameron n'ont toujours qu'une victoire en six sorties au Centre Canadian Tire (1-3-2), où la foule semblait plus petite que les 16 964 spectateurs annoncés. Leur seul gain a été remporté de peine et de misère, en tirs de barrage, contre des Flames de Calgary qui en arrachent en ce début de saison.

« Ce n'est pas juste le fait de perdre à la maison, c'est qu'il y a une trop grande différence entre les parties où nous jouons bien et celles où on joue mal. Je leur ai parlé après le match, j'ai fait quelques suggestions et je les ai défiés à quelques niveaux. On verra ce que ça va donner », a commenté un Cameron désabusé, qui a gardé les portes du vestiaire fermées pendant une dizaine de minutes.

Des buts en avantage numérique de Tomas Tatar, en première période, et de Gustav Nyquist, en deuxième, ont lancé les visiteurs en avant, le gardien Craig Anderson n'y pouvant rien sur les deux jeux alors qu'il était voilé sur le premier jeu tandis que Nyquist a parfaitement fait dévier un tir/passe de Henrik Zetterberg. Pour ce dernier, il s'agissait d'un 800e point en carrière, alors qu'il avait obtenu sa 500e passe sur le premier but.

« C'était bien de gagner, nous avons passé plus de temps dans leur zone, notre avantage numérique a été bon et notre désavantage aussi. Ce fut une bonne soirée, en plus d'atteindre ces plateaux. J'ai joué avec plusieurs bons joueurs et je dois les remercier », a dit Zetterberg dans le vestiaire des Wings, lui qui a raté son 300e but en carrière de peu en tentant de marquer dans un filet désert.

Kyle Turris a ramené les Sénateurs dans le match avec un coup de chance, le tir de la pointe d'Erik Karlsson déviant sur son compatriote Jonathan Ericsson pour se retrouver en plein sur sa palette avec une cage béante devant lui. Le gardien Petr Mrazek n'a rien pu faire pour l'empêcher de secouer les cordages, un troisième match consécutif avec un but pour lui et un 100e en carrière également.

« C'était juste un autre but, il n'a pas voulu dire grand-chose... Ce match aurait pu être différent si j'avais capitalisé sur mes chances en avantage numérique », a noté Turris.

Ericsson a ensuite profité d'un retour du balancier pour redonner une priorité de deux buts aux Wings en fin de deuxième période, son tir de la pointe déviant sur Jared Cowen pour tromper Anderson.

L'excellente recrue de 19 ans Dylan Larkin, après 39 secondes en troisième, et Danny DeKeiser ont ensuite ajouté des buts d'assurance, alors que Mark Stone et Bobby Ryan ont réduit l'écart en fin de rencontre, mais c'était trop peu et trop tard.

« Je prends un peu du blâme pour la troisième période, le but de Larkin a enlevé le vent de nos voiles et nous étions à plat ensuite... Nous sommes tous humains, on fait des erreurs et il y a des soirs où on ne l'a pas, et c'était une de ces soirées. Dave (Cameron) a juste confirmé qu'on doit être meilleurs (dans son discours d'après-match), mais on le savait », a noté Anderson, qui a fait face à 28 tirs tandis que Mrazek en a reçu 36.

Les Sénateurs (5-4-2) profiteront maintenant d'une journée de congé dimanche avant d'amorcer leur préparation pour leur prochain match, mardi à Montréal contre le Canadien.