On se souvient tous de la fin du match de mercredi. Une série d'erreurs plutôt inhabituelles, surtout quand on note que c'était le noyau de vétérans de l'équipe qui était sur la patinoire, notamment les quatre assistants.

Hier soir, ce même groupe a donné le ton à la soirée. De l'entrée de zone de Max Pacioretty, à la patience de P.K. Subban, à Andrei Markov qui a flairé l'occasion, c'est ainsi que le CH a pris l'avance, pour ne plus jamais la perdre.

Fouetté, ce groupe de meneurs? Sans vouloir parler au nom du groupe, Subban a bien voulu parler de son cas personnel.

«Oui, je le pense, a répondu le défenseur du Canadien, dans un vestiaire bondé après la victoire de 6-2 du Tricolore. J'écoute très peu ce qui se dit dans les médias, mais je n'aime pas quand on me critique pour ma façon de jouer en séries. Je tire une fierté de me lever et que mon équipe puisse compter sur moi en séries. Je veux être reconnu comme un joueur des séries.

«Quand j'entends les gens dire que je ne me présente pas, c'est personnel. Et ça fait en sorte que je veux être meilleur. Dans ma carrière, j'ai toujours voulu être le gars qui se lève en séries, donc je ne veux pas entendre ça. C'est de la merde. Je suis tanné de l'entendre et plusieurs sont aussi tannés d'entendre des joueurs individuellement se faire critiquer.»

Pacioretty, lui, n'a pas voulu se lancer dans une longue réponse comme Subban. Mais le ton dans sa réponse laisse croire qu'il pense un peu la même chose que Subban.

«Je donne mon maximum tous les soirs, peu importe ce qui s'est passé au dernier match. Chaque soir, je veux donner à mon équipe la chance de gagner», a dit Pacioretty, auteur d'un but et deux passes.

Surplus de confiance

Le Tricolore marquait les buts au compte-gouttes depuis qu'il a chassé Andrew Hammond de la série contre les Sénateurs au premier tour. Dans ce contexte, la production de six buts hier viendra comme un baume sur la confiance des joueurs.

«Marquer six buts, c'est énorme pour notre confiance, a rappelé Subban. Bishop était chanceux jusqu'ici. Oui, il a aussi été bon, mais il a aussi eu de la chance. De le voir se faire retirer du match, c'est bon pour la confiance.»

«On savait que si on continuait, on aurait les bonds favorables pour nous, a ajouté Pacioretty. Mais on ne peut pas perdre notre désespoir, c'est pourquoi on a connu du succès. On doit le garder, car on est encore en arrière 1-3.»

Il y a aussi le fait que le Canadien a finalement pu travailler avec un coussin. Si on exclut la seconde de jeu après le but de Pacioretty dans un filet désert, dans le sixième match contre les Sénateurs, c'était la première fois que le Canadien jouait avec une avance de deux buts... depuis le 5 avril à Sunrise!

«C'est rare que tu t'attends à une avance aussi confortable. Mais même avec une bonne avance, on voulait à continuer à jouer de la même façon, on n'a pas ralenti, a rappelé Michel Therrien. On a continué à mettre de la pression. En troisième, on a eu 16 lancers, on n'en a pas accordé beaucoup (six). C'était important de garder le momentum pour le prochain match. Car on est tous conscients que le momentum, ça change vite de bord.»