Le Canadien a la meilleure fiche dans l'Association de l'Est, mais ça ne veut pas dire que Marc Bergevin ne cherche pas à améliorer son équipe.

Alors que le club montréalais prépare son prochain match, demain soir à Buffalo contre les Sabres, les rumeurs d'une nouvelle transaction circulent dans le camp mont-réalais. Au grand déplaisir de David Desharnais.

> Mathias Brunet: La naissance d'une rumeur...

La rumeur qui arrive d'Edmonton est la suivante: les Oilers, qui sont déjà d'humeur à vendre, chercheraient à refiler l'attaquant David Perron à une formation de l'Est, et certains ont suggéré que le Canadien serait impliqué dans ces discussions. Certains ont aussi suggéré qu'un autre attaquant, David Desharnais, pourrait intéresser l'équipe de l'Alberta.

Selon nos informations, il n'en est rien, mais cela n'a pas empêché Desharnais d'avoir à répondre aux rumeurs, hier matin à Brossard.

Un exercice qu'il aurait préféré éviter, de toute évidence.

«C'est la première fois que j'entends ça, a-t-il expliqué hier, un peu mal à l'aise devant une question concernant la possibilité d'un déménagement à Edmonton. Je ne sais pas quoi dire, ça me prend par surprise. C'est dommage d'entendre ça, parce que je veux rester ici. D'un autre côté, c'est bien d'entendre ça, parce que d'autres pensent que je peux les aider, mais c'est ici que je veux être, je garde ma concentration sur cette équipe.»

Les Oilers ont probablement plus besoin d'un défenseur ou d'un attaquant grand format que de Desharnais, ces jours-ci, mais on peut comprendre la naissance de cette folle rumeur. Le centre de 28 ans n'a qu'un seul point à ses cinq derniers matchs et il a pris la mauvaise habitude de ne plus tirer au filet, lui qui ne cumule que 22 tirs depuis le début de la saison, le pire total à ce chapitre parmi les 10 meilleurs marqueurs du Canadien. À titre de comparaison, Max Pacioretty a déjà 80 tirs au compteur depuis que la saison a commencé.

Bref, Desharnais ne répond pas aux attentes pour le moment, et c'est sans doute pourquoi son nom se retrouve dans la machine à rumeurs.

«Des rumeurs, c'est juste des rumeurs, a-t-il ajouté. Je ne sais pas ce que ça donne et je ne peux pas commenter. Qu'est-ce que tu veux que je dise?»

En attendant la prochaine décision d'un directeur général qui a déjà fait savoir que ses emplettes ne sont pas terminées, Desharnais estime que le Canadien peut jouer mieux, même si les résultats obtenus surprennent la vaste majorité des observateurs dans le monde du hockey.

«On est au premier rang (dans l'Est) et c'est quelque chose de positif, mais je pense qu'on peut encore aller à la prochaine étape, a-t-il fait remarquer. On est capables de jouer mieux que ça. Le but, c'est d'arriver en séries et de jouer à notre mieux.»

Après une petite pause de quatre jours sans match, le Canadien va reprendre le collier demain soir à Buffalo, et les prochains jours pourraient se révéler difficiles.

Après le match de samedi soir au Centre Bell contre ces mêmes Sabres, la formation tricolore va se lancer sur la route le temps de quatre matchs sur des patinoires adverses: au Colorado, au Minnesota, à Chicago et à Dallas.

Le genre de voyage qui peut parfois changer le cours d'une saison, pour le meilleur ou pour le pire.

«Ça nous fait six matchs en neuf soirs, a constaté Desharnais. Une chance qu'on a pu se reposer un peu cette semaine...»