Quand Roberto Luongo a appris qu'il n'allait pas amorcer la Classique Héritage, le gardien déçu a demandé à son agent Pat Brisson d'appeler le d.g. des Canucks, Mike Gillis, pour avoir une idée de son avenir.

Quand Gillis a donné à Brisson la permission de chercher un partenaire potentiel d'échange pour le gardien et son lourd contrat, les Panthers ont vite été au coeur des discussions, et pas seulement parce que Luongo habite en Floride.

«Ça devait faire du sens au niveau hockey, a dit Brisson. Roberto veut jouer et il veut gagner. Je lui ai dit que je crois qu'il y a une lumière au bout du tunnel pour eux (les Panthers). Je crois qu'ils peuvent prendre un bon tournant.»

En deux matches avec les Panthers, Luongo a déjà eu un aperçu des possibilités futures des Panthers. Il voit beaucoup de potentiel chez Jonathan Huberdeau et Nick Bjugstad, notamment, et il veut contribuer à redresser l'équipe, et non pas seulement se laisser porter par la vague.

«L'important est de s'engager à ajouter des éléments en vue de bâtir un club gagnant, a dit Luongo, 34 ans. C'est ce qui compte pour moi. Je veux faire partie de quelque chose de spécial qui se construit ici.»

Cela pourrait commencer par atteindre les séries, ce que les Panthers ont réussi une seule fois lors des 12 dernières saisons. Ils sont présentement en avant-dernière place dans l'Est, mais il fallait s'y attendre d'un club dont les meilleurs joueurs ont 18, 20 et 22 ans, dans le cas d'Aleksander Barkov, Huberdeau, et Erik Gudbranson.

On ne demande pas à Luongo de secourir l'organisation, mais on espère que son embauche puisse envoyer un message optimiste.

Le d.g. Dale Tallon a un plan. Que ce soit avec des transactions, au repêchage ou sur le marché des joueurs autonomes, il veut acquérir au moins deux ailiers d'impact pour épauler Barkov, Huberdeau, Bjugstad et Vincent Trocheck.

La masse salariale des Panthers est la plus basse de la LNH, à tout juste au-delà de 50 M $.

Bien que Stan Bowman était le directeur général à Chicago quand les Blackhawks ont remporté la coupe Stanley, en 2010, une bonne part du crédit pour le renouveau de l'équipe est allé à Tallon. Il reste que de miser sur plusieurs jeunes joueurs qui n'ont pas encore fait leurs preuves comporte son lot de risques.

«C'est sûr que nous devons montrer des résultats concrets avant de trop s'emballer, a dit Bjugstad. Nous avons beaucoup de chemin à faire.»