Brenden Dillon est «parti à la chasse» aux dépens d'un adversaire à l'une de ses premières présences sur la patinoire aux Championnats du monde et il est revenu bredouille.

«Il s'est retourné de l'autre côté, a expliqué le défenseur canadien. Je me demandais comment il avait pu trouver la marge de manoeuvre pour faire ça.»

De la même manière que les recrues de la LNH doivent apprendre certaines leçons à la dure, les néophytes du hockey international doivent s'adapter aux patinoires de dimensions olympiques.

Dillon, qui s'aligne avec les Stars de Dallas dans la LNH, est l'un des trois défenseurs de 22 ans qui en sont à leurs débuts avec la formation canadienne à ces Championnats du monde. Justin Schultz, des Oilers d'Edmonton, et T.J. Brodie, des Flames de Calgary, sont les autres.

Les jeunes défenseurs de la LNH ont parfois de la difficulté à s'ajuster aux surfaces européennes, a souligné l'entraîneur-chef Lindy Ruff. Un coup de patin dans la mauvaise direction peut vite mettre un joueur dans l'embarras.

«Si tu te fais prendre un peu à l'extérieur sur la plus grande patinoire, auquelle tu n'es pas habitué... quand tu joues chez toi, tu réussis à te reprendre à temps», a noté le vétéran entraîneur.

«Ici, il y a plus de chemin à faire. Affronter des joueurs qui sont habitués aux plus grandes surfaces s'avère un désavantage.»

Luke Schenn, des Flyers de Philadelphie, et le coéquipier de Dillon chez les Stars, Stéphane Robidas, sont ceux qui ont le plus d'expérience internationale parmi les sept défenseurs de l'équipe canadienne.

En compagnie de Brian Campbell des Panthers de la Floride, qui a représenté le Canada à l'occasion d'un championnat mondial junior, ils passent beaucoup de temps sur la patinoire. Jay Harrison, des Hurricanes de la Caroline, a également joué pour l'équipe canadienne junior.

Mais Ruff ne peut se permettre de laisser ses défenseurs recrues s'adapter en douce au jeu international. Il les a lancés dans le feu de l'action au cours des trois premiers matchs du Canada, qui se sont soldés par deux victoires et une défaite en fusillade.

Dillon a eu droit à un peu plus de 17 minutes de jeu par match en moyenne, comparé à environ 14 minutes pour Schultz et un peu moins de 13 pour Brodie. Schultz et Brodie ont chacun amassé leur premier point à l'échelle internationale, une mention d'aide dans chaque cas.

«Si vous analysez les trois matchs, ils ont chacun connu de bons moments, a noté Ruff. Ils ont joué avec un peu de nervosité dans certains matchs, mais en gros je pense qu'ils ont bien fait.»

Le Canada affrontera la Suède, jeudi, puis la Biélorussie, vendredi, dans son groupe.

Ruff continuera d'utiliser ses gardiens de but en alternance en ronde préliminaire. Il enverra Mike Smith, des Coyotes de Phoenix, devant le filet canadien en vue de la rencontre contre la Suède.

Smith a réussi 26 arrêts en temps réglementaire et résisté à six des huit tentatives adverses en fusillade lors du revers de 3-2 du Canada contre la Suisse, dimanche.

Les hôtes devraient donner le départ à Jhonas Enroth, des Sabres de Bufalo. Enroth a été dirigé par Ruff à Buffalo jusqu'à ce qu'il soit congédié en février.

«Il y a deux ans, il nous a permis d'accéder aux séries même si Ryan Miller s'est blessé», a rappelé Ruff.

Les Canucks de Vancouver ont été éliminés mercredi, à l'heure européenne, et le Canada a encore trois places à combler au sein de sa formation, mais Ruff n'a pas voulu dire s'il allait lancer d'autres invitations.

«Nous n'avons pas encore pris de décision, a dit l'entraîneur. Je suis sûr que nous allons parler de certains joueurs, mais la discussion n'a pas encore eu lieu.»