De passage à Montréal pour le tournage du prochain tome, les têtes d'affiche des films X-Men étaient au Centre Bell, samedi soir, pour assister à la défaite de 5-1 du Canadien aux mains des Capitals de Washington.

Le Tricolore a beau avoir en Max Pacioretty une forme de «Wolverine» - en raison de sa capacité de récupération particulière - il lui manque cruellement de héros ces jours-ci. Ça lui prendrait une «Blink» capable de se téléporter quelque part. Dans une zone de confiance, mettons.

>>> Le sommaire du match

Et s'il y a quelqu'un qui est «la Bête» en ce moment, c'est le numéro 8 qui bondissait du côté des Capitals, samedi. Avec deux buts et une mention d'aide à sa fiche, Alexander Ovechkin a mené les siens vers un 10e gain en 12 matchs.

Le Wolverine dont on vous parlait a empêché son équipe de subir les affres d'un blanchissage en complétant le jeu en tourniquet de Tomas Plekanec derrière le filet de Braden Holtby. Mais il n'y avait rien à célébrer car le Tricolore n'était plus dans le match depuis longtemps.

Les ennuis de Price se poursuivent

On craignait que la victoire peu convaincante de jeudi face au Lightning de Tampa Bay ne soit qu'un mirage. Elle l'était.

«Je ne trouve même pas qu'on avait bien joué contre Tampa, a soutenu le défenseur Josh Gorges. On a gagné et on avait besoin de ce genre de match pour bâtir notre confiance. Mais nous avions besoin de jouer bien mieux ce soir et nous ne l'avons pas fait.»

Le Canadien, qui dominait encore récemment en première période, a continué ses mauvaises amorces.

«Nous leur avons donné leurs deux premiers buts», a déploré Gorges.

Il faut dire que les Caps ne cessent d'être des invités malcommodes, eux qui n'ont pas perdu en temps réglementaire à leurs huit dernières visites au Centre Bell (7-0-1).

Samedi, Carey Price et le Canadien leur ont facilité la tâche en cédant cinq fois sur leurs 25 lancers. À ses six derniers matchs, Price affiche un dossier de 1-5, une moyenne de buts alloués de 4,91 et un taux d'efficacité de ,868.

Les amateurs ne se sont pas gênés pour le chahuter au fil du match.

«Je n'ai jamais compris ceux qui faisaient cela lors d'un match à domicile, a commenté Gorges. Cela fait des années que le gars est incroyable pour nous. Ce n'est pas lui qui doit être blâmé. Vous voulez rire? Ça nous concerne tous.»

«Ça me pique au vif, non seulement parce que c'est mon ami et mon coéquipier, mais aussi parce que je connais son caractère et sa fierté. Carey bataille à tous les soirs pour être à son mieux et nous l'avons laissé tomber.

«Il voudrait sûrement revoir un ou deux buts, mais l'équipe est responsable de tout le reste. Et ensuite d'entendre la foule se moquer de lui... je n'aime pas ça. Ça ne nous aide pas et ça ne l'aide pas non.»

On l'admettra, ce n'était pas la meilleure façon de boucler un calendrier à domicile et de remercier les partisans pour leur appui. Les joueurs sont demeurés sur la patinoire après le match afin de participer à une courte activité au cours de laquelle ils ont remis leur chandail aux partisans.

La quantité de sueur variait d'un chandail à l'autre...