C'est lundi soir que Marc Crawford a appris qu'il n'allait pas être le prochain entraîneur du Canadien de Montréal. Bien sûr, l'homme de 51 ans s'est dit très déçu de cette conclusion qu'il espérait plus joyeuse.

Mais le choix du Canadien était déjà fait.

«J'ai parlé avec Marc (Bergevin) lundi soir, et malheureusement, je n'ai pas reçu la nouvelle que je voulais, a expliqué Crawford lors d'un entretien téléphonique avec La Presse, mardi. C'est la vie. J'ai eu une bonne conversation avec Marc et je l'ai remercié de m'avoir donné cette chance. Il m'a expliqué les raisons de sa décision et je vais vivre avec ça. Je lui ai souhaité bonne chance et il m'a souhaité bonne chance lui aussi.»

Crawford n'a pas voulu dévoiler la nature exacte des raisons invoquées par Bergevin, mais au final, les liens de Michel Therrien avec l'organisation montréalaise ont fait la différence, selon ce qu'il a été permis d'apprendre depuis lundi soir.

Therrien a bien sûr dirigé le Canadien pendant trois ans, de 2000 à 2003, et ses connaissances du marché montréalais, de ses exigences, ont fortement contribué à son embauche.

Malgré tout, Crawford aura été dans la course jusqu'à la toute fin. On chuchote que Bob Hartley, lui, n'a jamais vraiment été considéré de manière sérieuse par la direction montréalaise, malgré les rumeurs qui ont circulé. La direction du Canadien a donc essentiellement fait son choix entre deux candidats.  

De son côté, Crawford souhaite toujours pouvoir décrocher un poste d'entraîneur en vue de la prochaine saison. On raconte maintenant qu'il est un candidat pour le poste d'entraîneur chez les Capitals de Washington et chez les Oilers d'Edmonton.

Mais c'est avant tout le poste du Canadien que Crawford voulait obtenir. Il avait d'ailleurs pris soin de s'offrir des cours de français afin d'améliorer ses chances au cours des dernières semaines. «Je n'ai pas eu souvent la chance de parler en français au cours des dernières années, mais je me suis amélioré de plus en plus», a-t-il expliqué.

La course entre Therrien et Crawford a été très serrée. Au point que l'ancien entraîneur des Nordiques de Québec a admis avoir rencontré «plusieurs fois» la direction du Canadien au cours des dernières semaines. Les exigences et la façon de faire de Bergevin l'ont d'ailleurs fortement impressionné.

«Je travaille comme entraîneur dans la LNH depuis 20 ans. Je suis associé à la LNH comme joueur et comme dirigeant depuis plus de 30 ans et je n'ai jamais participé à un processus d'embauche aussi intense, a ajouté Crawford en français. Je n'ai jamais vécu quelque chose comme ça depuis que je fais carrière dans cette ligue.»

Pour le reste, il ne veut pas vraiment dévoiler les détails de ses discussions avec Bergevin et la direction du Canadien. «De toute façon, il n'y a plus rien à dire», conclut-il.