Le Canadien n'avait pas beaucoup de temps pour se remettre de la défaite de la veille car il devait déjà penser à l'affrontement suivant, jeudi soir face aux Bruins de Boston.

Mais le revers aux mains des Blues de St-Louis a fait mal de plusieurs façons.

Il a heurté le moral d'une équipe qui se croyait suffisamment réalignée pour enfin signer trois victoires consécutives.

Il a piqué Carey Price à vif, qui aurait bien voulu venger la défaite de mars dernier face à Jaroslav Halak et enfin avoir le dessus sur lui.

Mais le match de mardi a aussi mis en lumière l'écart qui se creuse entre le Tricolore et certaines équipes qui, sans être des puissances de la ligue, jouent exactement de la façon dont Randy Cunneyworth voudrait que son équipe joue.

«Les Blues travaillent fort. Ils n'ont pas beaucoup de gros joueurs ni d'attaquants qui ont récolté 50 points, mais c'est difficile de jouer contre eux, a constaté David Desharnais. Ils jouent toujours en unité de cinq. Et même s'il y a une ouverture, ils n'hésitent pas à placer la rondelle en fond de territoire et s'assurent toujours d'aller la chercher.»

Cunneyworth demande plusieurs choses que Jacques Martin demandait déjà. Mais trop souvent, le travail en unité de cinq continue de faire défaut chez le Canadien.

«Je ne sais pas si c'est de l'hésitation, mais on ne sait pas trop ce qu'on fait, a poursuivi Desharnais. Parfois, un attaquant ne sait pas si son coéquipier va lui passer la rondelle ou l'envoyer dans le fond. Ça rend le soutien plus difficile. On fait des jeux, mais on ne sait pas toujours où l'autre se trouve.»

«J'ai vu la même confusion, admet Cunneyworth. C'est difficile de soutenir le porteur de la rondelle quand deux adversaires vous séparent. Il faut venir en aide à celui qui a la rondelle. C'est ce qui nous avait donné du succès dans les deux matchs précédents.»

Ce bon soutien commence à la ligne bleue. Or, les Blues ont excellé en échec-avant, mardi, et ont forcé le Tricolore à commettre 21 revirements.

«Nos attaquants doivent se replier suffisamment pour offrir des alternatives aux défenseurs mais, en retour, ceux-ci doivent être prêts à faire les jeux simples, a expliqué Cunneyworth.

«L'équipe qu'on affronte jeudi est l'une des meilleures de la ligue et elle a gagné la Coupe Stanley de cette façon. Elle exécute rapidement et joue de façon physique.»

Subban est fier de son frère

P.K. Subban était très fier de commenter le classement de mi-saison de son frère Malcolm, que la Centrale de recrutement de la LNH a établi comme le meilleur espoir nord-américain chez les gardiens admissibles au prochain repêchage.

«C'est difficile de compter contre lui, a mentionné Subban. Avant, je pouvais le déjouer en tirs de barrage avec certaines feintes, mais c'est impossible aujourd'hui.

«Ce serait bien agréable qu'il se fasse repêcher par le Canadien, a-t-il ajouté. Je me demande comment Carey Price négocierait avec ça... avoir deux Subban autour de lui!»

Le jeune défenseur assure que son jeune frère ne s'est trop pété les bretelles devant lui.

«C'est vrai qu'il est classé une centaine de rangs plus haut que je ne l'étais à mon année d'admissibilité, mais il n'est pas en position de parler. Il a peut-être un meilleur classement, mais il n'est pas dans la Ligue nationale, lui...»