C'est un péché dont toutes les équipes se rendent coupables de temps à autre, mais le Canadien a fait les frais de sa propre négligence, lundi, en cessant d'attaquer après 40 minutes de jeu.

«Notre avance de deux buts nous a rendus trop passifs, a constaté Max Pacioretty, auteur de son huitième but de la saison. Nous formons une équipe rapide qui est efficace lorsqu'elle exerce de la pression sur les défenseurs adverses, mais on s'est éloigné de cela en troisième période.»

Même si le trio qu'il forme avec David Desharnais et Erik Cole a généré la grande majorité des chances de marquer, Pacioretty n'était pas satisfait de sa performance.

«Le fait que nous ayons été sur la glace pour les deux buts des Sabres démontre qu'il nous reste du travail à faire pour offrir un effort de 60 minutes», a-t-il dit.

Jacques Martin a soutenu que des erreurs témoignant d'un manque d'efforts avaient mené aux deux buts des Sabres de Buffalo.

«Quand on tient compte de leurs deux premiers trios et de leur capacité à relancer l'attaque, de telles erreurs peuvent se transformer en buts», a enchaîné Brian Gionta.

Spacek et Engqvist blessés

C'est vraisemblablement en se faisant frapper par Paul Gaustad devant le filet de Carey Price, en début de deuxième période, que Jaroslav Spacek s'est blessé au haut du corps. Après avoir passé un bon moment au vestiaire, il est revenu au banc, mais n'a plus eu aucune présence sur la glace.

On ne l'a pas revu pour le troisième engagement... et on risque de ne pas le revoir demain.

«Nous allons devoir rappeler un défenseur de Hamilton car on ne sait pas si Hal Gill (virus) sera suffisamment rétabli pour jouer», a indiqué Jacques Martin.

Sans Spacek dans la formation, le Tricolore a terminé la rencontre avec un seul défenseur (Josh Gorges) ayant plus de 100 matchs d'expérience dans la LNH.

«Il n'y a rien qu'on puisse y faire, a mentionné Martin. Markov, Campoli, Gill et Spacek ne sont pas là, mais il faut travailler avec les joueurs qu'on a.»

Andreas Engqvist, rappelé à la hâte pour compenser le forfait de Michael Cammalleri, a également quitté la rencontre en deuxième période, blessé au bas du corps.

Cinq points seulement séparaient le Canadien du premier rang de sa section avant le match. Une défaite en prolongation contre  un rival de division fait mal.

«On ne peut pas se permettre de perdre des points comme ça, surtout quand on mène en troisième période, a admis David Desharnais. Malheureusement, on en a perdu un ce soir.»