L'attaquant Patrice Bergeron a franchi une étape importante dans sa remise en forme, lundi, alors qu'il a participé à la première moitié de l'entraînement régulier des Bruins.

Le centre de 25 ans était sauté sur la glace avant la majorité de ses coéquipiers pour participer à des exercices sur les deux unités spéciales. Il arborait le même chandail blanc que le trio de David Krejci, Milan Lucic et Nathan Horton, mais ses quelques présences à forces égales se sont déroulées en compagnie de Brad Marchand et Mark Recchi, ses compagnons de trio habituels.

Le fait qu'il n'ait pas complété l'entraînement et qu'il se soit tenu loin des batailles à un contre un peut laisser croire qu'il ne sera pas en uniforme mardi soir pour le deuxième de la finale d'Association.

Mais le Lightning se prépare en fonction du fait qu'il y sera.

«Nous nous attendons à ce qu'il soit de la mise en jeu initiale, je serais très surpris qu'il n'y soit pas, a indiqué Guy Boucher. Ça va rendre les choses encore plus difficiles. Les Bruins disent qu'ils vont revenir avec leur meilleur match et ils vont revenir avec lui. Je suis sûr que Tim Thomas sera à son mieux et nous nous attendons à ce qu'ils nous opposent un jeu sans failles.

«Alors si nous ne jouons pas un match impeccable, on peut oublier ça.»

Du galon pour Seguin?

Privé de l'un de ses meilleurs joueurs, Claude Julien tente de trouver des combinaisons gagnantes au sein de ses deuxième et troisième trios. Lundi, l'entraîneur a entre autres inversé les centres Chris Kelly et Rich Peverley, envoyant Peverley aux côtés de Marchand et Recchi pendant que Kelly pivotait le trio de Michael Ryder et Tyler Seguin.

À l'instar de Bergeron, la recrue Seguin a pratiqué sur l'unité d'avantage numérique. Les Bruins éprouvent énormément de problèmes sur l'attaque à cinq, n'ayant marqué que deux buts en 39 opportunités depuis le début des séries.

Julien a donc choisi de «réchauffer» l'espoir de 19 ans, qui n'avait pas pratiqué sur l'avantage numérique depuis un mois et demi.

«Je suis pas mal certain que je ne jouerai pas d'entrée de jeu sur l'attaque à cinq, mais je reçois le message que la possibilité est là et que je dois me préparer en conséquence», a expliqué Seguin, qui a inscrit un but et une mention d'aide, samedi, à son tout premier match des séries.

Kaberle sent la soupe chaude

Alors que Seguin pourrait s'amener en renfort sur l'attaque à cinq, le défenseur Tomas Kaberle, lui, est visé de plus en plus directement par les insuccès de l'avantage numérique. En fait, il est critiqué pour l'ensemble de son jeu.

L'ancien quart-arrière des Maple Leafs de Toronto semble tout simplement incapable de s'ajuster dans son nouvel environnement. Il multiplie les bourdes et ne génère rien offensivement.

«Peut-être que je pense trop au lieu de simplement sauter sur la glace et faire de mon mieux», a suggéré le défenseur tchèque, qui n'a que trois mentions d'aide en 12 matchs depuis le début des séries.

La pression est forte sur lui et selon le gardien Tim Thomas, il doit s'efforcer de ne pas se laisser atteindre par la critique.

«Toronto l'a probablement bien préparé à toute éventualité», a rappelé le vétéran gardien en faisant référence au cirque médiatique qui entoure Kaberle.

«L'an dernier, surtout, j'ai appris qu'il ne fallait pas se soucier de ce qui se dit sur nous dans les médias, a ajouté Thomas. On ne pourra jamais plaire à tout le monde. Il y aura toujours quelqu'un pour trouver quelque chose de négatif.  Voilà pourquoi je vis dans ma bulle et que je ne prête pas attention à ce qui est écrit.»

Certains ont fait remarquer que Kaberle s'était présenté chez les Bruins en mauvaise forme physique. Or,s Claude Julien ne pense pas que cela explique les ennuis de son défenseur.

«Ce n'est pas l'élément qui nous concerne, a-t-il indiqué. Ce qui nous préoccupe, c'est que nous savons qu'il peut jouer mieux que ça et qu'il se met beaucoup de pression sur les épaules. C'est à nous de l'aider à lui enlever de cette pression et c'est à lui d'élever son jeu.

«Des gens l'ont perçu comme le sauveur de notre avantage numérique, mais il n'est qu'un morceau du casse-tête. Les autres doivent faire leur travail aussi.»