À son arrivée au lancement du livre La LNH: un rêve possible 2 de Luc Gélinas, jeudi, Scott Gomez a vu Georges Laraque entouré de quelques amateurs. Il a attiré son attention avec un petit coup de pied, les deux se sont fait l'accolade... et ça a été à peu près tout.

Si Laraque a bel et bien reçu des indications de joueurs du Canadien à l'effet que Jacques Martin perdait le soutien de ses hommes, ce n'est certainement pas venu de Gomez.

Le joueur de centre américain a de l'expérience avec les changements d'entraîneurs. Car des portes tournantes sont installées derrière le banc des Devils du New Jersey, où Gomez a passé plusieurs saisons.

«J'ai déjà fait partie d'une équipe où l'entraîneur avait perdu son vestiaire et croyez-moi, ça n'avait rien à voir avec ce qui se passe en ce moment, a-t-il raconté. Les interactions cessent dans le vestiaire, ça se sent tout de suite.»

«J'ai eu un coach qui s'est fait congédier à trois matchs de la fin de la saison (Claude Julien) et à ma saison recrue, Robbie Ftorek s'était fait montrer la porte avec huit matchs à jouer, s'est souvenu Gomez. C'est tout un baptême de feu. Ça m'a montré rapidement à quel point c'était une business

Lorsque Ftorek a été congédié, en 2000, les Devils affichaient le meilleur dossier dans l'Association Est. Et en 2007, lorsque Julien a été limogé, les Devils étaient ex-aequo au deuxième rang dans l'Est.

«Les deux fois, on sentait bien qu'il se passait quelque chose dans le vestiaire», s'est remémoré Gomez en souriant.

Le centre de 31 ans assure que le message de Jacques Martin est toujours entendu et respecté.

Quant au principal intéressé, il balaie tout ce potinage du revers de la main.

«Ce n'est pas la première ni la dernière fois qu'un ancien joueur est insatisfait de son ancien coach, a résumé Martin. En tant qu'entraîneur, je fais mon boulot et je continue de préparer mon équipe afin de gagner des matchs.

«Ce n'est pas un concours de popularité. L'important, c'est de gagner.»

Toutes les équipes ont leur bataille

Ne pas trop presser le citron est une façon pour un entraîneur de garder le respect de ses troupes, et Jacques Martin ne s'est certainement pas fait d'ennemis en accordant deux journées de congé cette semaine.

«On a plusieurs joueurs qui ont besoin de se soigner et n'importe quel repos est le bienvenu», a convenu Carey Price.

Le Tricolore a disputé 15 rencontres au mois de mars en plus de voyager beaucoup. Il doit maintenant trouver une façon de bien gérer ses énergies et ne perdre l'objectif de vue.

«En ce moment, nous sommes sixièmes au classement dans l'Est et nous contrôlons notre destinée, a rappelé Martin. On sait que chaque match sera très difficile. On n'a qu'à regarder la victoire des Islanders sur les Rangers, jeudi, ou celle d'Atlanta sur Philadelphie.

«Toutes les équipes ont leurs raisons de batailler.»

À propos du classement, Brent Sopel ne croit pas que ça ait au CH de se retrouver entre deux eaux, ratant les occasions de rattraper ses rivaux au classement mais sans être véritablement talonné par ses poursuivants.

«Nous voulions assurer notre présence en séries le plus vite et nous voulions gagner chacun de ces matchs, assure Sopel. Le hic, c'est que nous n'avons pas exécuté comme nous aurions dû.

«Nous n'avons pas fait le travail.»

En tout cas, s'il n'y avait pas de pression venant du bas, il y en a une aujourd'hui!