C'est coiffé de la tuque aux couleurs du Canadien que Carey Price s'est présenté devant les journalistes pour commenter sa 30e victoire de la saison, sa septième par jeu blanc cette année.

«On a beau être en Floride, il fait un froid glacial dans cet aréna et même dans le vestiaire», a dit  Price, très détendu après la rencontre.

Mis au courant qu'il rejoignait l'illustre Ken Dryden, José Théodore, Patrick Roy et Cristobal Huet avec ce septième blanchissage, Price a une fois encore louangé ses coéquipiers.

«C'est un honneur que je dois partager avec mes coéquipiers et la qualité du système que nous déployons. Quand nous jouons comme on l'a fait ce soir, en limitant au minimum les occasions de marquer, nos chances de victoire sont meilleures, tout comme celles de signer un jeu blanc», a souligné le gardien qui n'a pas eu à multiplier les miracles pour gagner.

«J'ai été moins occupé qu'à Atlanta (40 arrêts en 41 tirs), mais j'ai eu quelques frissons lors de mêlées près de mon but. Une chance que quelques gars ont joué les gardiens», a insisté Price même si les journalistes l'entourant affichaient un scepticisme certain devant son analyse.

Kostitsyn continue

Avec un but et une passe récoltés encore jeudi, Andrei Kostitsyn a prolongé à cinq sa séquence de matchs avec au moins un point. Il affiche trois buts et quatre mentions d'aide en cinq matchs.

Le frère André est le sixième joueur du Canadien à surfer sur une série d'au moins cinq rencontres  d'un point cette année. Michael Cammalleri domine avec sept matchs. Scott Gomez, Brian Gionta, Tomas Plekanec et Max Pacioretty en totalisent cinq.

Les quatre buts du Canadien aux dépens des Panthers sont venus de joueurs de soutien. De Hal Gill à David Desharnais en passant par Lars Eller et Kostitsyn, qui donne du mordant au quatrième trio depuis qu'il a été jumelé à Eller et Travis Moen.

«Pour gagner de façon régulière, il faut qu'une équipe puisse compter sur l'ensemble des joueurs et c'est le fun de voir qu'une victoire comme celle de ce soir n'est pas uniquement attribuable aux attaques massives et au jeu des gars des deux premiers trios. On doit faire notre part nous aussi», a souligné Desharnais.

S'il riait de bon coeur du but qui a mis un terme à sa disette de 99 parties sans marquer, Gill affichait plus de sérieux quant à l'importance de la victoire.

«C'est le genre de match dans lequel on a tout à perdre. La victoire est tenue pour acquise par tout le monde avant même que le match ne commence. Si on perd, on a le sentiment d'avoir vraiment laissé filer deux points. Il fallait donc gagner. Mais plus encore que la victoire, c'est l'attitude affichée ce soir qui m'a plu. Nous avons appliqué le système et l'avons respecté jusqu'à la fin.»