Le Canadien connaîtra-t-il sa première série de trois défaites cette saison?



Les hommes de Jacques Martin ont montré une belle aptitude à rebondir au lendemain d'une contre-performance, mais voilà qu'ils reçoivent la visite des Flyers de Philadelphie, ce soir au Centre Bell, pour le premier de deux matchs en 24 heures.





Suivra le lendemain un autre affrontement avec des rivaux de longue date, cette fois les Bruins de Boston.

«Il faut garder la cadence au classement car ce sont des équipes qui sont tout près de nous, a dit Lars Eller. On veut garder les Bruins derrière nous tout en nous approchant des Flyers, qui sont juste devant.»

Sans compter que deux défaites successives pourraient faire culbuter le Tricolore jusqu'au huitième rang dans l'Est avant que ne s'amorce son voyage de sept matchs, le week-end prochain!

Les Flyers, que le Tricolore affronte pour la troisième fois déjà de la saison, connaissent pas mal de succès par les temps qui courent. Ils n'ont qu'un revers en temps réglementaire à leurs 11 derniers matchs.

«La clé de leur succès, c'est leur niveau d'habileté, soutient Michael Cammalleri. Je ne les vois pas comme une équipe particulièrement robuste. C'est une équipe douée qui prend le contrôle de la rondelle et qui peut compter sur six ou sept joueurs dont le niveau d'habileté se compare aux meilleurs de la ligue.»

La torpeur de Kostitsyn

Jacques Martin ne sait pas encore s'il pourra compter sur les services de Scott Gomez et Jaroslav Spacek. Mais il a élaboré sa formation en fonction de la présence de son rapide joueur de centre.

Les trios formés la veille se sont consolidés mardi, si bien qu'Andrei Kostitsyn était encore relégué au quatrième trio.

«C'est une question d'implication et d'ardeur au travail», a souligné Martin, reprenant un refrain déjà entendu.

«Andrei nous a donné du bon hockey à certains moments, mais il doit en donner plus. C'est un gros bonhomme qui est fort, qui a besoin d'aller au filet, d'utiliser son lancer et de s'impliquer.»

La torpeur de Kostitsyn explique pourquoi, malgré le rappel de Max Pacioretty, Travis Moen continue d'obtenir du temps d'utilisation bonifié.

«Je ne m'attendais pas nécessairement à me retrouver sur l'un des deux premiers trios en arrivant ce matin», a d'ailleurs convenu Moen, qui amorcera le match de ce soir à la gauche de Plekanec et Cammalleri.

«Je me contente de jouer mon rôle, peu importe avec qui je joue. Je ne sais pas si ma présence sert à motiver d'autres joueurs...»

Question de chimie

De son côté, Michael Cammalleri est visiblement heureux de renouer avec Tomas Plekanec.

«La force de ma complicité avec Tomas réside dans le fait que nos deux styles sont très structurés, a-t-il expliqué. C'est un style qui est prévisible pour l'un et pour l'autre.»

Cammalleri n'allait cependant pas tomber dans le piège des comparaisons et faire des reproches déguisés à Gomez à force de vanter Plekanec...

«C'est important de jouer avec des gars qui sont en mesure de nous compléter, a-t-il simplement posé. Et plus on joue de matchs à leurs côtés, plus on crée une chimie et plus les choses viennent davantage d'instinct plutôt que d'être réfléchies.

«Quand les choses viennent de façon innée, on est en mesure de créer beaucoup plus en attaque. Mais je dis cela de façon très générale, je ne parle de personne en particulier.»

Parlant de chimie, Gomez devrait renouer avec Brian Gionta s'il est en mesure de jouer. Max Pacioretty, avec qui les deux vétérans ont joué quelques matchs la saison dernière, a pratiqué en leur compagnie.

«Il peut apporter une étincelle, a reconnu Gomez. Il est excité d'être ici et il n'y a aucun doute qu'il a les habiletés pour réussir.

«Il semble frais et dispos alors il faut en profiter.»

Compte tenu du fait que le trio de Lars Eller demeurait inchangé à l'entraînement, mardi, Tom Pyatt est donc en danger d'être laissé de côté pour la troisième fois cette saison.

Pyatt a certes aidé le Canadien à devenir la meilleure équipe de la ligue en infériorité numérique, mais devant les ennuis des Flyers sur l'attaque à cinq (seulement quatre buts à leurs 52 dernières supériorités), Martin jugera peut-être qu'il peut se passer de lui.

Personne n'a voulu de Boyd (bis)

Pour une rare fois cette saison, Jacques Martin avait 23 patineurs à l'entraînement.

Cela inclut Dustin Boyd, qui n'a pas été réclamé au ballottage, mardi. Il formait un quatrième duo à la ligne bleue en compagnie de Jaroslav Spacek.

«Pour le moment, il reste avec l'équipe», a précisé l'entraîneur à propos de Boyd.

Avec l'arrivée de Pacioretty, il lui sera d'autant plus difficile de jouer de nouveau. Il semble bien que ce ne soit qu'un simple calcul de masse salariale qui le retienne à Montréal...