Que ce soit à la droite de Sidney Crosby au sein du premier trio ou au centre d'un quatrième trio de kamikaze, les Québécois Pascal Dupuis et Maxime Talbot remplissent des rôles de soutien à Pittsburgh avec les Penguins.

Des rôles dont ils sont fiers.

En plus d'être fier, Pascal Dupuis sait mieux que quiconque qu'il jouit d'un privilège particulier en ayant l'occasion d'évoluer à la droite du meilleur joueur de centre de la LNH. Un privilège dont il profite en raison de l'absence d'un marqueur de premier plan susceptible de remplir ce rôle au sein de l'alignement des Penguins.

«Je dois être un des seuls joueurs de premier trio de la LNH qui n'a pas d'utilisation en avantage numérique. Ça me garde humble et ça me rappelle que je suis surtout la conscience défensive de ce trio», a reconnu en riant Pascal Dupuis.

Âgé de 31 ans, le patineur lavallois s'est joint aux Penguins à la date limite des transactions en 2008. Il avait alors quitté Atlanta en compagnie de Marian Hossa en retour de Colby Armstrong, Erik Christensen, Angelo Esposito et un premier choix au repêchage dont les Thrashers se sont servis pour réclamer Daulton Leveille, un Ontario âgé de 20 ans, qui a passé les deux dernières saisons avec l'Université du Michigan.

En santé et heureux

Maxim Talbot affichait une bien meilleure mine à quelques heures de son premier affrontement contre le Canadien que le printemps dernier lorsque le Tricolore a coupé court au rêve des Penguins de soulever une deuxième coupe Stanley consécutive.

La raison : pour la première fois depuis longtemps, la petite peste du Québec patine à l'aise, sans douleur aux chevilles, aux genoux, aux épaules.

«Je ne suis pas blessé. Je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais disons que ça fait une grosse différence avec l'an dernier», assurait Talbot après l'entraînement matinal de samedi.

«Je n'ai jamais été le genre de gars à chercher des excuses. Mais il est évident que la blessure à l'épaule que j'ai trainée m'a empêché de donner tout ce que je dois donner à cette équipe», a poursuivi le joueur de centre.

À l'aube de sa sixième saison avec les Penguins, Talbot pilote un quatrième trio complété par Mike Rupp et Craig Adams. Un trio dont le mandat est clair : frapper l'adversaire, le gêner, le déconcentrer.

S'il est parfaitement capable de remplir ces mandats de kamikaze, Talbot est aussi en mesure de contribuer à l'attaque.

Même s'il ne compte que 44 buts et 87 points récoltés en 307 matchs disputés en carrière, Talbot s'est souvent signalé avec des buts opportuns. Ses deux filets dans le match décisif en finale de la coupe Stanley il y a deux ans en témoignent avec éloquence.

Les matchs préparatoires ont laissé poindre la possibilité que Talbot hérite d'un rôle plus offensif cette saison. Il s'est retrouvé au centre d'Aaron Asham, embauché par les Penguins à titre de joueur autonome l'été dernier, et Matt Cooke.

«Le trio de Sydney n'était pas menacé, mais ça marchait bien notre affaire. Notre première fonction était bien sûr l'échec avant, mais avec la qualité du tir d'Asham et la force de Cooke autour du filet, nous avions notre part de succès à l'attaque», expliquait Talbot.

Mais une blessure subie par Asham et la confirmation que Jordan Staal raterait le début de la saison a obligé l'entraîneur-chef Dan Bylsma à chambarder ses trios.