Il était difficile de dire qui avait remporté le premier match de la finale de la Coupe Stanley lorsque les deux équipes sont retournées au United Center le lendemain.

Les Blackhawks de Chicago étaient loin d'être contents de leur performance qui a mené à leur victoire de 6-5, tandis que les Flyers de Philadelphie avaient peu de difficultés à identifier les points positifs de leur match. En fait, les Hawks se sentaient un peu comme s'ils avaient perdu.

«Nous ne sommes pas satisfaits du tout de la façon dont nous avons commencé cette série, a admis le capitaine Jonathan Toews dimanche. Même si on mène 1-0, ça ne veut rien dire pour nous. On peut être encore plus désespérés.»

Un peu plus loin, dans le vestiaire des Flyers, on aurait dit que les joueurs se sentaient beaucoup mieux. Ils se sont amenés dans cette série comme étant largement négligés aux yeux de plusieurs et ils ont été encouragés par le fait qu'ils ont marqué cinq buts dans un amphithéâtre hostile.

«Nous avons prouvé que nous avons notre place avec eux», a noté l'attaquant des Flyers Danny Briere.

Leighton de retour

Les Flyers feront à nouveau confiance à Michael Leighton pour défendre les buts lors du match no 2 lundi soir.

L'entraîneur Peter Laviolette ne voulait pas révéler ses intentions lorqu'il a été interrogé au sujet de son partant après l'entraînement de dimanche, mais l'équipe a annoncé la décision un peu plus tard en soirée.

Leighton a été remplacé par Brian Boucher lors du premier match après avoir accordé cinq buts sur 20 tirs. Il a déjà démontré qu'il pouvait rebondir, puisqu'un de ses trois blanchissages contre le Canadien de Montréal en finale de l'Est était survenu tout de suite après une défaite de 5-1.

Le cerbère de 29 ans a visionné les vidéos de la rencontre avec l'entraîneur des gardiens, Jeff Reese, dimanche matin et il a retenu quelques points positifs de sa performance de la veille.

«Je n'ai pas vraiment laissé passer de mauvais buts, a-t-il dit. C'est comme ça que je le vois. Je n'ai pas fait de gros arrêts, c'est pas mal ce qui en ressort. Ils ont profité de chacune des bonnes chances de marquer qu'ils ont créées.»

Une chose sur laquelle les Flyers et les Hawks s'entendent, c'est qu'ils devront mieux jouer défensivement. Aucune des deux équipes n'était contente du nombre d'erreurs commises lors de ce surprenant premier duel.

Les Flyers, en particulier, s'attarderont à effectuer un meilleur travail pour freiner les Blackhawks, une équipe qui peut marquer peu importe quels joueurs se trouvent sur la glace.

Quelques-uns des joueurs moins habitués à être sous les projecteurs ont connu leur meilleur performance lors du premier match - Troy Brouwer et David Bolland pour les Hawks et Scott Hartnell pour les Flyers.

Étonnamment, aucun des joueurs du premier trio de chaque équipe n'a noirci la feuille de pointage dans un match ponctué de 11 buts. Ces six joueurs ont totalisé un différentiel de moins-16.

Toews pivote la meilleure unité des Blackhawks avec Patrick Kane et Dustin Byfuglien et il a admis que son trio était impatient de pouvoir expier cette mauvaise soirée.

«Il n'y a pas de temps à perdre à ce temps-ci de l'année, a-t-il dit. C'est la grande finale et vous voulez jouer votre meilleur hockey à chaque présence.»

La haine va s'installer

De plusieurs façons, le premier match a été l'occasion pour deux jeunes équipes de se mettre à l'aise dans cette série et d'apprendre à connaître l'adversaire. Il n'y a pas vraiment eu de moments chauds ou des signes de haine.

«Je pense que ça va devenir plus «laid» que ça, a indiqué Bolland, le maître agitateur des Blackhawks. C'était très calme. Je ne sais pas ce qui s'est passé.»

Le défenseur des Flyers Chris Pronger s'attend à ce que les choses changent maintenant que les deux équipes ont goûté à ce qu'est une finale de la Coupe Stanley.

«Il n'y a aucun doute que c'est bon d'avoir un match sous la ceinture. Les gars comprennent maintenant dans quel cirque ils se retrouvent, et évidemment, l'enjeu des matchs, l'atmosphère, la foule et tout le reste. Le premier match est derrière nous. Je ne crois pas que personne n'appuie le bouton panique ou s'empresse de faire n'importe quoi d'irréfléchi ici.»

Les deux équipes ont décidé d'utiliser leur journée de repos entre les matchs no 1 et 2 de façon différente. Les Flyers ont tenu une légère séance de patinage au United Center, tandis que l'entraîneur des Hawks, Joel Quenneville, a préféré ne pas tenir d'entraînement.