Les Blackhawks ont bien aimé vivre dans leurs valises. Quel séjour à l'étranger ils ont connu, mettant fin à leur série du deuxième tour contre Vancouver, pour ensuite battre San Jose deux fois au domicile des Sharks pour prendre les devants 2-0 en finale de l'Association de l'Ouest.

Pourront-ils présenter du hockey aussi étincelant à la maison, où ils n'ont qu'une fiche de 3-3 en éliminatoires, comparé à 7-1 sur la route? Le troisième match aura lieu vendredi soir à United Center.

«Il y a beaucoup d'attentes de la part des amis et de la famille, de gens qui veulent faire partie de l'expérience. Quand tu es à l'étranger, il y a seulement les joueurs et toi. À ce niveau-là, c'est plus facile», a déclaré le capitaine des Blackhawks Jonathan Toews, mercredi, en parlant des avantages et désavantages de la vie sur la route et à domicile.

«Mais personne ne cherche à se servir de ça comme excuse. Comme je l'ai déjà dit, nous pouvons être satisfaits des deux derniers matchs que nous avons disputés sur la route parce que ç'a eu un impact énorme sur la série. C'est un désavantage important de devoir jouer dans l'aréna d'une autre équipe, surtout à San Jose, avec tout le bruit qu'il y a à cet endroit-là. Mais nous pouvons maintenant oublier tout ça pour l'instant et penser à ce que nous pouvons faire, à quel point nous pouvons bien jouer chez nous.»

Les Blackhawks attribuent leurs succès à l'étranger à leur esprit d'équipe, à l'habitude qu'ont les joueurs de faire plusieurs activités ensemble, ainsi qu'à leur approche simplifiée du hockey qu'ils adoptent une fois qu'ils se retrouvent sur la glace.

Durant le calendrier régulier, ils ont signé 23 victoires sur la route, un record de concession. Ils ont récolté 29 gains à domicile, un de moins que la marque d'équipe.

Ils s'attendent à ce que les Sharks y mettent toute la gomme en début de match, vendredi, dans l'espoir de contrer la vitesse des Blackhawks et de réduire au silence la foule du United Center - qui commence à s'époumoner dès l'hymne national.

Les Blackhawks ont excellé en défensive au cours des deux premiers matchs, alors qu'un trio mené par Dave Bolland a notamment contré celui de Joe Thornton. Ce dernier, excédé, a fini par donner un coup de bâton à Bolland dans le cercle de mise en jeu.

«Je pense que nous l'avons frustré en nous repliant, en restant constamment près de lui. Je ne crois pas qu'il aime tellement ça», a affirmé Bolland, mercredi, après que les Blackhawks eurent atterri à Chicago à la suite d'un vol nolisé.

Le gardien des Blackhawks, Antti Niemi, a quant à lui joué avec le calme d'un vétéran. Cette recrue de 26 ans, qui en est à ses premières séries, a réalisé 69 arrêts dans les deux premières rencontres de la série.

Les Sharks tenteront sûrement de créer plus de circulation autour de lui, vendredi.

«Nous n'avions pas affronté ces gars-là depuis janvier. Nous ne les détestons pas autant que nous le devrions», a noté Scott Nichol, des Sharks.

«La ligne est mince, tu ne veux pas forcer ton équipe à jouer en désavantage numérique. Nous avons fait du très bon travail entre deux sifflets. Il n'y a pas eu beaucoup de jeux salauds ou de contacts avec les gardiens. Nous n'allons pas changer, mais nous pourrions probablement être un peu plus méchants entre deux sifflets.»

L'entraîneur des Sharks Todd McLellan, lui, aimerait plutôt voir ses joueurs être plus combatifs, tant en zone offensive que défensive.

«Il faut placer la rondelle au bon endroit, il faut faire preuve de vitesse en échec-avant. Ce n'est pas nécessaire, selon moi, d'être plus méchants. Une plus grande ténacité, c'est probablement un mot d'ordre plus approprié.»