Jacques Martin fera confiance aux mêmes joueurs qui ont battu Los Angeles, Anaheim et Tampa Bay ce soir, au Centre Bell, où les Oilers d'Edmonton font escale pour la première et seule fois de la saison.

Notez bien que la rencontre débute à 19 h et non 19 h 30 comme c'est habituellement le cas les soirs de semaine.

C'est donc Jaroslav Halak qui sera devant le filet. Personne n'en doutait vraiment.

Lors de l'entraînement matinal, les mêmes trios et les mêmes duos de défenseurs ont été relevés.

Pourquoi changer une combinaison gagnante?

Derniers dans la LNH, les Oilers s'amènent avec seulement huit victoires (8-21-2) en 31 matchs disputés sur les glaces extérieures.

«Ces gars-là jouent sans pression. C'est toujours dangereux d'affronter des gars qui n'ont rien à prouver ou qui jouent pour s'assurer un job l'an prochain. Il n'y a jamais de match facile et il faudra s'assurer de maintenir le même niveau d'intensité que lors des dernières rencontres», a indiqué Hal Gill.

Questionné sur les récents succès de son équipe, Jacques Martin est revenu sur la contribution de tous ses trios.

«Le fait d'avoir une équipe en santé nous permet de compter sur des gars de la LNH au sein de chaque trio. À la ligne bleue, nous n'envoyons plus de défenseurs en mission contre des trios adverses. Nous roulons nos défenseurs au rythme du match et cette nouvelle façon de faire nous donne des dividendes», analysait Jacques Martin.

Comme ils l'avaient fait mardi, Michael Cammalleri et Marc-André Bergeron ont patiné avant leurs coéquipiers jeudi matin.

Il est encore trop tôt pour parler d'un retour au jeu, voire d'un retour à l'entraînement régulier.

«Nous avons établi le match de samedi prochain (20 mars) à Toronto comme date possible d'un retour au jeu, mais c'est loin d'être assuré», a ajouté Martin.

D'ici cette date, le Canadien doit maintenir son rythme et profiter des défaites des équipes contre qui il se bat pour une place en séries.

«On regarde bien sûr ce qui se passe autour. Les Devils nous ont aidés hier en battant New York», a admis Martin qui n'a pas voulu indiquer s'il favoriserait Boston ou Philadelphie ce soir qui sont tout juste en avant et tout juste en arrière du Canadien au classement dans l'Est.

«La chose la plus importante est de gagner nos matchs. Si les Bruins gagnent, ça permet de rejoindre les Flyers. Si Philadelphie gagne, nous profitons alors d'un coussin en 7e. Il faut juste éviter les matchs de trois points entre ces équipes contre qui nous nous battons. Mais je suis plus préoccupé par nos victoires que par celles des autres.»

Coups à la tête

Le projet de règlement visant à bannir les coups à la tête la saison prochaine a été bien accueilli dans le vestiaire du Canadien.

«On doit éliminer les coups sournois et c'est certainement un pas dans la bonne direction», a convenu Josh Gorges.

«Mais il est important de maintenir le niveau de responsabilité de tous les joueurs. Un gars ne peut pas patiner la tête basse en entrée de zone et se dire qu'il ne sera jamais frappé. Et un gars qui décide de traverser la patinoire sans se méfier de la menace court après le trouble. Comme défenseur, je tiens à pouvoir profiter du fait qu'un gars garde la tête basse pour lui asséner une solide mise en échec. Ça ne veut pas dire de le frapper à la tête. Mais je veux être en mesure de frapper les gars qui foncent vers moi sans risque de pénalité. Mais les coups sournois comme ceux relevés cette année doivent être bannis. Ils sont dangereux et les joueurs qui en sont victimes n'ont aucune chance de se protéger», a poursuivi Gorges.

Le vétéran Hal Gill était d'accord.

«Le coup de Matt Cooke était salaud. Il n'a pas sa place et on doit pouvoir enrayer les coups de ce genre. Mais en même temps, il ne contrevenait à aucun règlement. Il fallait donc que la Ligue tranche et détermine ce qui est permis de faire de ce qui n'est pas permis. Je suis d'accord avec le principe de cette règle, mais j'ai hâte de voir comment ce sera appliqué. Des fois, tu fais trébucher un gars sans en avoir eu l'intention. Tu es chassé quand même. Ce ne sont pas tous les coups portés à la tête qui sont intentionnels. Et je me demande de quelle façon on fera la différence et quelles seront les conséquences en matière de pénalités. Mais il fallait que quelque chose change.»

Lors de leurs deux dernières visites à Montréal, les Oilers ont encaissé des revers en prolongation et fusillade.

Leur dernière victoire au Centre Bell remonte à la saison 2005-2006.

Mais depuis 10 ans, les Oilers présentent un dossier de 8-4-2 en 14 rencontres face au Tricolore.