Une légère blessure à l'aine subie dans la première semaine des Jeux, puis aggravée pendant la finale face aux États-Unis, empêchera Patrice Bergeron d'affronter le Canadien, ce soir.

Une mesure de prudence qui est d'autant plus bienvenue que le centre des Bruins de Boston est revenu fatigué de son expérience.

«Ça a été deux semaines très exigeantes mentalement et physiquement, a expliqué Bergeron.

«Je n'ai pas beaucoup dormi! Il y a eu les célébrations, le temps partagé avec les joueurs et la famille, puis les délais dans le transport.

«Ça fait du bien de revenir chez soi.»

Le centre de 24 ans a parlé de cette médaille d'or comme d'un rêve d'enfance.

Mais il a également apprécié d'autres aspects de son expérience olympique.

«J'ai beaucoup aimé côtoyer les athlètes des autres sports dans le salon des athlètes, a raconté Bergeron. On pouvait jouer au ping-pong, parler avec des patineurs de vitesse, rencontrer beaucoup de nouveau monde. «C'était intéressant de partager nos expériences sportives ou encore nos méthodes d'entraînement.»

L'expérience olympique lui aura également de fraterniser davantage avec des joueurs qui sont des adversaires habituels dans la LNH.

«J'étais déjà familier avec le groupe de joueurs qui avaient participé aux Mondiaux juniors de 2005. J'ai passé les deux semaines avec Sidney Crosby et Shea Weber. C'est avec eux que je me tenais.

«Mais j'ai découvert Jarome Iginla durant ce tournoi. C'est vraiment un leader incomparable.»

Un rôle ingrat

Plus que n'importe quel autre attaquant de l'équipe canadienne, Bergeron a été confronté à un défi particulier. Lui qui est habitué de jouer 19 minutes par match à Boston, il a été limité à quatre ou cinq minutes d'utilisation par rencontre.

Difficile de trouver son rythme dans ce rôle de 13e attaquant et d'arriver à froid, par exemple, pour prendre des mises en jeu cruciales dans sa zone.

«Je ne suis pas habitué à jouer aussi peu et il a fallu que je m'ajuste, a admis Bergeron. Ça a été un apprentissage, mais je pense que j'ai eu le même niveau de concentration que tout le monde.»

Et il a aussi eu la même médaille. C'est tout ce qui importe.