Si les hommes de Jacques Martin ont pu arracher une victoire à Washington, où les Capitals n'avaient pas perdu à leurs neuf sorties précédentes, c'est parce qu'ils ont gagné la bataille des unités spéciales. Le Canadien a en effet inscrit un but en deux occasions sur le jeu de puissance, tandis qu'il a ruiné les trois chances des Capitals.

En désavantage numérique, on vous donne les noms suivants : Carey Price, Josh Gorges, Paul Mara, Tomas Plekanec, Travis Moen, Tom Pyatt et Ryan White. En attaque, le trio de Plekanec, Andrei Kostitsyn et Max Pacioretty a été le meilleur, mais ce diable de Mike Cammalleri a été très efficace.

Zones mortes

Le Canadien a eu l'avantage territorial en première période, comme en témoigne le chiffre des lancers de 14-7 en sa faveur. Mais les attaquants montréalais, intenses en échec-avant, ont rarement eu accès à la zone privilégiée. Par ailleurs, Eric Fehr a été en mesure de décocher un tir de qualité alors qu'il était bien posté. On dira que Ryan O'Byrne n'a pas neutralisé Mathieu Perreault dans le coin de la patinoire, mais l'arrière du Canadien n'était pas en danger. Il n'avait pas besoin de l'appui de Scott Gomez, qui a laissé une zone libre derrière lui, permettant à Fehr d'avoir accès à l'enclave.

Zone payante

En deuxième période, les équipes doivent conjuguer avec les longs changements. Il est donc important d'éviter les revirements et il est avantageux de passer le plus de temps possible en zone offensive. Or, le Canadien a pu inscrire les deux seuls buts de cet engagement grâce à son travail intense en zone offensive complété par une présence devant le filet adverse. Ainsi, sur le tir de Roman Hamrlik, Moen était bien posté pour faire dévier la rondelle. Puis, après une longue présence en territoire adverse du trio de Plekanec, Kostitsyn et Pacioretty, le joueur de centre du trio a été en mesure de se démarquer dans l'enclave. On a encore eu la preuve qu'à cet endroit, un tir puissant n'est pas nécessaire.

Price : un mur



Le Canadien a pu se donner une avance de 3-1 en troisième période grâce à son jeu de puissance. Et, il a eu besoin de ce but d'assurance parce que les Capitals ont haussé la cadence. C'est à ce moment-là que Price a eu son mot à dire.