La lutte de pouvoir que se livrent Jerry Moyes et la Ligue nationale de hockey dans le dossier de la faillite des Coyotes de Phoenix semble se diriger tout droit en prolongation, alors que la Cour des faillites de l'Arizona a fermé boutique, vendredi, sans qu'une décision ne soit prise dans cette affaire.

Une décision était attendue au courant de la semaine après que le juge Redfield T. Baum eut déclaré, à la conclusion de l'audience tendue de mardi, qu'il voulait «dormir là-dessus» avant de décider de quel côté faire pencher la balance. Baum a néanmoins ouvert un peu son jeu en déclarant que la LNH avait le droit d'exiger un coût de transfert pour déménager les Coyotes de Phoenix à Hamilton, comme l'exige le milliardaire canadien Jim Balsillie, qui a offert 212,5 millions $ US pour se porter acquéreur de la franchise. Baum a même averti la ligue qu'elle pourrait avoir à rapidement établir quels seraient ces coûts.

Quand les deux parties ont parlé d'aller en médiation pour régler cette question, la cour a fait savoir «que le juge Baum ne tiendrait pas une audience séparée à ce sujet et que cette partie du dossier serait traitée dans sa décision concernant l'audience du 9 juin».

Les coûts de transfert sont devenus cruciaux dans ce dossier puisque la somme qui y serait allouée retrancherait une importante partie de l'argent qui devrait normalement être remis aux créditeurs des Coyotes.

Si Balsillie refuse de payer ces frais de transfert, Baum pourrait suggérer à LNH de tenir une vente aux enchères le 10 septembre pour les acheteurs intéressés à garder l'équipe en Arizona.

Selon certains documents déposés en cour, la LNH exigerait 100 millions $ pour transférer les Coyotes de Phoenix à Hamilton, un montant que n'a pas confirmé la ligue. Il pourrait également y avoir des frais supplémentaires exigés afin de dédommager les Maple Leafs de Toronto et les Sabres de Buffalo, qui verraient une concession empiéter sur leurs territoires respectifs si les Coyotes devaient se retrouver à Hamilton.

Il n'est pas clair que Balsillie veuille offrir plus que les 212,5 millions $ qu'il a déjà promis à Moyes, l'actuel propriétaire des Coyotes.