Les Penguins ont enfin eu la chance de leur côté, mardi. Ils se sont notamment retrouvés avec six joueurs sur la patinoire pendant quelques secondes, sans écoper de pénalité. Ils ont ainsi pu voguer vers leur victoire de 4-2 et réduit à 2-1 l'avance des Red Wings dans cette série finale de la Coupe Stanley.

«C'était formidable, avec six gars ça nous a donné de l'élan», a lancé Maxime Talbot à la blague.

Mais c'est également la capacité de se concentrer sur la tâche à accomplir qui a permis aux Penguins de faire la différence en troisième période. Les Wings ont dominé le deuxième engagement, mais les joueurs de Dan Bylsma n'ont pas paniqué, même s'ils se savaient à une période près de se retrouver avec un déficit quasi insurmontable de 3-0 dans la série.

«Quand tu te fais dominer de cette manière et que tu es quand même à égalité (2-2) au bout du compte, il faut se dire qu'on l'a échappé belle», a noté Sidney Crosby.

Talbot a raconté que Bylsma, pendant la deuxième pause, a simplement demandé à ses joueurs de rester calme et d'effectuer des jeux simples durant les 20 dernières minutes de jeu.

«Mais il n'avait pas besoin de parler, les joueurs savaient ce qu'ils avaient à faire, a dit Talbot. On savait que cette troisième période serait importante.»

Crosby a souligné que le niveau de concentration avant la rencontre de mardi avait été exceptionnel. La présence d'un vétéran comme Sergei Gonchar a été particulièrement bénéfique - et pas seulement parce qu'il a marqué le but vainqueur en plus d'amasser une aide.

«Quel meneur, a dit Talbot de Gonchar. Il est tellement calme. Tu vois dans ses yeux qu'il est prêt. Son retour au jeu a d'ailleurs coïncidé avec la renaissance de notre jeu de puissance dans les séries.»

«Il est remarquable, a dit Kristopher Letang de Gonchar. Il était parmi les trois meilleurs défenseurs de la ligue à un certain moment. On a besoin d'un gars comme lui à tous les soirs. Défensivement, il affronte le meilleur trio adverse et offensivement, il a tout un tir.»

«Tout le monde était motivé, on savait qu'il fallait jouer avec l'énergie du désespoir, a dit Letang de la victoire. Et c'est ce qu'on a fait.»