Les spécialistes qui ont examiné Patrice Bergeron ont tôt fait de le rassurer: la commotion cérébrale qu'il a subie avant les Fêtes n'est aucunement liée à celle beaucoup plus grave qui l'a tenu à l'écart du jeu pendant la majeure partie de la saison dernière.

Le jeune attaquant des Bruins de Boston a un très bon moral et il est déjà de retour sur patins.

«C'est un grand soulagement pour moi que d'avoir recommencé à patiner. C'est encourageant», a affirmé Bergeron, mardi.

Bergeron a raté les 72 derniers matchs de la saison 2007-2008 et les séries éliminatoires après avoir été frappé par derrière par le défenseur Randy Jones, des Flyers de Philadelphie, le 27 octobre 2007. Il a subi une autre commotion cérébrale le 20 décembre, en tentant de mettre en échec Dennis Seidenberg, des Hurricanes de la Caroline, au centre de la patinoire. Un accident bête qu'il aurait pu éviter, a-t-il avancé, en se protégeant mieux.

D'être victime de deux commotions en l'espace de 14 mois n'est guère rassurant. Mais il assure que la situation ne le préoccupe absolument pas parce que les neurologues qu'il a consultés ont été on ne peut plus clairs: il n'existe aucun lien entre les deux commotions.

«Il s'agit d'un coup à la mâchoire. Les neurologues m'ont dit que la plupart des joueurs qui recevraient un coup semblable sur la mâchoire auraient une commotion», a-t-il expliqué.

«Ca m'a rassuré et pour cette raison je n'ai aucune préoccupation», a-t-il ajouté, en admettant à la blague qu'il ne possède pas un «menton de boxeur».

Les symptômes n'ont d'ailleurs jamais été aussi sévères que ceux ressentis il y a plus d'un an. Ils sont même déjà chose du passé.

«Je suis moins dans le néant. La saison dernière, c'était difficile de savoir ce qui allait se passer, a-t-il souligné. Sur le plan émotif, c'est positif. C'est agréable de constater que mon état de santé s'améliore et que je prends du mieux à tous les jours.»

S'il s'est dit confiant de revenir au jeu cette saison, le patineur natif de L'Ancienne-Lorette ne veut pas élaborer de plan précis ou avancer de dates pour un éventuel retour. On préconise une approche prudente, «lentement mais sûrement».

«Je n'ai pas de dates en vue, et je n'en veux pas. L'an dernier, pendant les séries éliminatoires, j'ai été déçu parce que je n'atteignais pas les objectifs que j'avais en tête. J'ai retenu la leçon. Cette année, on va y aller une journée à la fois, en prenant soin d'éviter tout recul», a-t-il conclu.