Gagnante du dernier Championnat mondial junior, la Finlande a montré qu'elle était bien déterminée à défendre sa médaille d'or, vendredi après-midi au Centre Bell, mais elle a tout de même fini par s'incliner 2-1 en fusillade contre les États-Unis.

C'est l'ailier gauche Chase De Leo, un choix de quatrième tour des Jets de Winnipeg au dernier repêchage de la LNH, qui a mis fin aux hostilités en déjouant le gardien Ville Husso, auteur de 37 arrêts, entre les jambières.

«Il faut leur rendre hommage, car ils ont disputé un excellent match. D'un point de vue structurel, c'est une équipe difficile à affronter. Je crois que nous avons fait preuve d'un peu de nervosité, mais de manière générale, nous avons bataillé jusqu'à la fin», a résumé l'entraîneur-chef des Américains, Mark Osiecki.

La Finlande a en effet joué du très bon hockey, particulièrement lorsque venait le temps de défendre sa zone. Malgré un bref relâchement en deuxième période, elle a livré une lutte acharnée à la formation américaine.

«Nous savons que nous avons une bonne équipe et que nous pouvons rivaliser avec les plus grands pays. Si nous jouons comme ça et que nous continuons de nous améliorer, de belles choses vont se produire», a déclaré le défenseur finlandais Julius Honka, utilisé à profusion dans ce duel.

Départ sur les chapeaux de roues

Les champions en titre n'ont pas mis de temps à briser la glace. Alors qu'il y avait à peine 82 secondes d'écoulées dans la rencontre, Mikko Rantanen a subtilisé la rondelle au gardien Thatcher Demko, qui s'était aventuré derrière son filet, pour ensuite la faire dévier sur le patin d'Auston Matthews jusqu'au fond du filet.

Ce Matthews, un centre de 16 ans, risque d'ailleurs de garder un mauvais souvenir de son premier match au Championnat. En plus d'être indirectement responsable du premier but des Finlandais, il a écopé de deux punitions et a perdu toutes ses mises en jeu.

Bien des gens parmi les 8006 spectateurs réunis dans les gradins étaient sans doute curieux de voir le prodige américain Jack Eichel à l'oeuvre avant la rencontre. Ce dernier s'est assuré que ces amateurs en aient pour leur argent en exécutant une passe parfaite du revers à son coéquipier Alex Tuch, bien posté dans l'enclave. Tuch n'a eu aucune difficulté à déjouer Husso et ainsi niveler la marque.

«Nous savions que ce serait un match difficile, a convenu Eichel. J'ai affronté la Finlande à quelques reprises. Cette équipe vous fait toujours mériter votre victoire. Ils suivent leur plan de match pendant 60 minutes et ils marquent des buts opportuns.»

Eichel n'a peut-être pas noirci davantage la feuille de pointage, mais ça ne signifie pas qu'il s'est fait discret pour autant. Grâce à sa rapidité, sa pugnacité et son flair offensif, on a clairement vu pourquoi le jeune centre sera l'un des premiers à trouver preneur au prochain repêchage de la LNH. Seule ombre au tableau en ce qui le concerne: il n'a remporté que 38,9 % de ses mises en jeu.

Butcher sauve la mise

Ce but a d'ailleurs semblé insuffler une bonne dose de confiance et de dynamisme aux Américains, qui ont finalement trouvé le moyen de déborder la défense des Finlandais, jusque-là quasi intraitable.

Honka a bien failli donner la victoire à la Finlande à la toute fin du troisième engagement lorsqu'il a tiré vers une cage laissée déserte, mais son homologue américain Will Butcher a joué les héros en se jetant devant la rondelle.

«Nous avons connu des hauts et des bas, mais la troisième période a été bonne, a analysé l'entraîneur-chef finlandais, Hannu Jortikka. Nous avons eu de bonnes chances de marquer dans les dernières secondes du match. Ce n'était pas une si mauvaise entrée en matière pour mon équipe.»

La Finlande disputera son prochain match samedi après-midi à 16 h contre la Slovaquie, tandis que les États-Unis profiteront d'une journée de congé avant d'affronter l'Allemagne dimanche, à 20 h.