Deux constats: Malgré le lock-out, le Canada n'a pas une équipe dominante comme en 2005 et Nathan MacKinnon, malgré toutes ses belles qualités, n'est pas Sidney Crosby.

Ça explique donc un peu la courte victoire d'hier contre les États-Unis, ce qui contribuera à rendre le reste du Championnat mondial junior palpitant.

On remarque d'ailleurs un bel équilibre des forces dans ce tournoi: la Finlande et la Suède qui peinent à battre la Suisse, la Russie qui l'emporte en prolongation contre la Slovaquie, la République tchèque qui bat la Lettonie de peine et de misère...

Mais revenons au Canada. L'équipe de 2005 comptait sur Patrice Bergeron, Ryan Getzlaf, Corey Perry, Mike Richards, un jeune Sidney Crosby, Jeff Carter, Shea Weber, Dion Phaneuf, Brent Seabrook. L'équipe avait marqué 32 buts et en avait accordé seulement cinq. Crosby avait obtenu six buts et trois aides en six matchs.

MacKinnon a amassé une aide en trois matchs. À sa défense, il n'est pas employé dans un rôle offensif, contrairement à son coéquipier des Mooseheads d'Halifax, Jonathan Drouin, qui impressionne de plus en plus les recruteurs. MacKinnon a cependant eu l'occasion de jouer plus souvent contre les États-Unis et il a bien répondu.

Le meilleur espoir du Canadien, Alex Galchenyuk, a été plus discret hier, même s'il a obtenu un cinquième point en trois matchs pour les Américains, ce qui lui confère le troisième rang des compteurs à ce tournoi, sur un pied d'égalité avec Jonathan Huberdeau.

Le match contre la Russie nous permettra de nous faire une meilleure idée de l'identité de cette équipe canadienne, même s'il ne comporte pas de caractère dramatique.

Arbitrage: la LNH doit suivre l'exemple

Deux mots sur l'arbitrage, qui a été critiqué depuis le début du tournoi. J'aime le fait qu'on applique une règle de tolérance zéro à l'égard des coups à la tête.

Peu importe l'angle, la force du coup, le score, du temps qu'il reste à faire dans la rencontre, l'identité de l'agresseur ou de la victime, on sévit.

J'espère que la LNH suivra cet exemple. C'est l'unique moyen de discipliner les joueurs et d'enrayer le fléau des commotions cérébrales.