Avant même la fin de sa première saison complète dans le circuit junior québécois, l'Armada de Blainville-Boisbriand a déjà acquis la réputation d'une équipe coriace.

Les joueurs de Jean-François Houle, assurés de finir premiers dans la division TELUS Ouest, n'ont pas mis de gants blancs pour finalement décrocher le premier titre de l'histoire de la concession.

La formation a écorché au passage quelques adversaires notoires en raison d'un style de jeu «abrasif». Les bases de certaines rivalités sont déjà jetées, et ce, avant même le début des séries éliminatoires, où les duels gagnent généralement en intensité.

Chaussure à leur pied

L'acharnement des troupiers de l'Armada trouve un écho particulièrement fort lorsque ceux-ci croisent le fer avec les Olympiques de Gatineau, dirigés par Benoît Groulx.

«Notre plan de match est axé sur l'intensité, tout comme celui des Olympiques. Avec deux formations qui pratiquent un style similaire, c'est normal de voir des flammèches durant les rencontres», explique le pilote Jean-François Houle.

L'excitation des joueurs monte d'un cran à l'occasion d'un affrontement avec Gatineau. «Les joueurs ont toujours hâte, relate le capitaine Xavier Ouellet. Ce genre de rencontre semble plaire à tout le monde.»

De fait, les duels contre les rivaux de l'Outaouais sont loin d'être ennuyants. Lors de la rencontre inaugurale de l'Armada au Centre d'excellence Sports Rousseau de Boisbriand cette année, qui l'opposait aux Olympiques, 42 minutes de pénalités ont été décernées. Dans les six autres matchs entre les deux équipes, les joueurs ont passé pas moins de 244 minutes au cachot.

Une rivalité naturelle

Par ailleurs, le contentieux perdure entre le défunt Junior de Montréal et les Remparts, prolongement de la sempiternelle rivalité entre les deux villes. Mais puisque les deux formations évoluent dans deux divisions différentes, elles s'affrontent à seulement quatre reprises.

«Les matchs ne sont pas dénués d'intensité pour autant, affirme Jean-François Houle. Au fil du temps, il se formera une animosité naturelle entre les deux organisations.»

Déjà, une délégation québécoise a fait le trajet de la Vieille Capitale jusqu'à la couronne nord de Montréal, lors du premier week-end de février, pour appuyer ses favoris.

Importance particulière

Il n'est pas étonnant non plus de voir l'animosité grimper au cours des duels contre les Foreurs de Val-d'Or, les Huskies de Rouyn-Noranda et les Voltigeurs de Drummondville, que l'Armada affronte huit fois en saison régulière. «À mesure que la saison avance, relate le défenseur Ouellet, on remarque une progression dans l'intensité déployée par les deux équipes.»

Quant aux matchs contre Shawinigan, ils revêtent une importance particulière pour Tommy Giroux, Raphaël Pouliot et Samuel Hodhod, qui ont tous trois porté le maillot des Cataractes la saison dernière.

«C'est certain que nous éprouvons un petit quelque chose lorsqu'on rencontre Shawinigan, indique Hodhod. Les joueurs veulent toujours en donner un peu plus contre leur ancienne équipe et ce n'est pas différent à l'intérieur de notre vestiaire.»

Dans quelques jours, il se pourrait fort bien qu'un de ces duels soit «bonifié» par un rendez-vous en séries éliminatoires.