T.O. donne son appui à Toronto comme ville de football de la NFL.

Le flamboyant receveur Terrell Owens et ses coéquipiers des Bills de Buffalo ont effectué leur dernière visite au Rogers Centre, mercredi, en vue de leur match de jeudi soir contre leurs grands rivaux de la section Est de l'Association américaine, les Jets de New York. Ce match sera le premier d'Owens au Canada mais le troisième des huit - cinq en saison régulière et trois hors-concours - que les Bills disputeront à Toronto jusqu'en 2012.

«Définitivement, a répondu Owens lorsqu'on lui a demandé si Toronto pouvait soutenir une équipe de la NFL. Si une équipe s'installait à Toronto, je suis convaincu que les amateurs se rangeraient derrière elle.

«Évidemment, ce sont les victoires qui attirent les amateurs. Tout dépend de la façon dont vous mettez l'équipe en valeur et comment la NFL en fait la promotion. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. C'est ma première visite ici et ça va être une expérience pour moi ainsi que pour d'autres gars. J'espère que nous pourrons gagner le coeur de plusieurs des amateurs de Toronto pour qu'ils deviennent des partisans des Bills.»

Les Bills sont en quête de leur première victoire à Toronto. Ils ont perdu un match hors-concours face aux Steelers de Pittsburgh en août 2008 et ils se sont inclinés 16-3 face aux Dolphins de Miami en décembre, à leur premier match de la saison régulière à Toronto.

Naturellement, Owens estime être le meilleur candidat pour faire la promotion du football de la NFL à Toronto.

«Je pense que ça pourrait se développer ici avec un bon plan de marketing et le bon type de joueurs, des gars comme moi.»

Owens, qui aura 36 ans lundi, traverse une bonne période, ayant amassé 378 verges de gains par la passe et marqué deux touchés lors des trois derniers matchs des Bills.

Pourtant, malgré la présence d'Owens, de deux joueurs Canadiens et d'un entraîneur qui a grandi à Toronto, le match Bills-Jets ne suscite guère d'engouement dans la Ville reine.

La rencontre est annoncée à guichets fermés. Pourtant, des billets dont le prix varie de 99 $ à 275 $ sont toujours disponibles sur le site internet des Bills à Toronto. Mais d'autres agences de vente de billets en ligne proposent des billets pour aussi peu que 30 $ pour des sièges dans les gradins supérieurs jusqu'à 388 $ pour les sièges au niveau 100 entre les lignes de 10 et 25 verges.

«La ligue tente vraiment de développer la NFL sur la scène internationale et c'est un point de départ, a poursuivi Owens. Le football américain n'est pas le sport le plus populaire ici au Canada. Alors il ne faut pas se surprendre.

«Mais encore une fois, je suis convaincu qu'en disputant plus de matchs ici, en impliquant les amateurs et si les Canadiens connaissaient davantage le football américain, alors ils apporteraient leur soutien. Mais c'est un point de départ.»

Le match de jeudi impliquera deux joueurs canadiens, l'ailier défensif Corey Mace, de Port Moody, en Colombie-Britannique, dans l'uniforme des Bills et le secondeur recrue Jamaal Westerman, de Brampton, en Ontario, dans celui des Jets.

De plus, Rex Ryan, le coloré entraîneur en chef recrue des Jets, a passé 12 ans de sa jeunesse à Toronto (1965-77).

Les Jets disputeront leur premier match de la saison régulière au Canada et leur deuxième de l'histoire. Ils avaient vaincu les Browns de Cleveland dans un match hors-concours du Stade olympique de Montréal en 1988.