Le premier tour éliminatoire risque d'être inhabituel le week-end prochain, alors que les quatre équipes à domicile pourraient être négligées.

Dans l'Association américaine, on sait déjà que les Colts seront favoris, que ce soit à San Diego ou Denver, et il serait fort étonnant que ce ne soit pas le cas des Ravens, s'ils sont en mesure d'obtenir la sixième place disponible cet après-midi.

 

L'équipe qui terminera au cinquième rang de la Nationale - les Falcons ou les Panthers - sera assurément favorite en Arizona contre les Cardinals, et ça pourrait être la même chose dans l'autre demi-finale d'association si ce sont les Cowboys ou les Eagles (par miracle) qui occupent le sixième échelon du tableau.

Ce n'est évidemment pas très difficile de comprendre pourquoi il en est ainsi. Chaque champion de division obtient systématiquement sa place en séries. Il y a parfois deux, trois ou même quatre bonnes équipes au sein de certaines divisions, mais certaines autres sont composées de quatre clubs qui se situent quelque part entre médiocrité et comédie. C'est le cas des deux divisions Ouest. L'équipe championne de la division Américaine aura une fiche de 8-8 si les Chargers gagnent ce soir, et les champions de la division Nationale, les Cards, montrent un dossier de 8-7, qui en plus est trompeur. L'équipe de Ken Whisenhunt a remporté ses cinq matchs intra-division - contre les puissances que sont les Forty Niners, Seahawks et Rams -, mais seulement deux de ses neuf face à des équipes qui ont présentement une fiche gagnante. Ils ont inscrit 206 points et en ont concédé 308 lors de ces neuf rencontres.

Ce ne sont évidemment pas les 12 meilleures équipes du circuit qui participeront aux éliminatoires. Une équipe avec un dossier de 11-5 - les Patriots ou les Jets - regardera vraisemblablement les matchs du week-end prochain à la télé, ce qui ne manquera pas de relancer le débat sur le format éliminatoire actuel. Mais si les titres de division n'ont plus aucune valeur, pourquoi avoir des divisions?

L'avantage du terrain

Certains y accordent plus d'importance que d'autres, on se bat férocement pendant quatre mois afin de l'obtenir, mais au fait, qu'en est-il de l'avantage du terrain? Cette fameuse arme dont on entend tant parler en janvier.

Jusqu'ici, les équipes à domicile ont une fiche de 135-104-1 cette saison. Elles ont nettement eu l'avantage lors des huit premières semaines - fiche de 74-42 -, mais curieusement, ce sont les clubs visiteurs qui ont eu l'avantage en deuxième moitié de saison. Au cours des huit dernières semaines, les équipes à domicile ont un dossier de 61-62-1. On serait pourtant porté à croire que l'avantage du terrain devient plus important en novembre et décembre en raison de la météo.

Les équipes à domicile ont toutefois connu beaucoup de succès en séries au cours des 10 dernières années. À l'exception des 10 matchs du Super Bowl, disputés en terrain neutre, l'équipe qui jouait devant les siens a remporté 68 des 100 matchs éliminatoires depuis 1998.

Et c'est en deuxième ronde que la visite a connu le plus d'ennuis pendant cette période. Les équipes à domicile ont gagné 30 des 40 matchs disputés au deuxième tour, ce qui n'est vraiment pas si étonnant; en plus d'avoir terminé plus haut au classement, les équipes à domicile n'ont pas joué la semaine précédente, contrairement aux formations qu'elles affrontent.

Les équipes locales ont également dominé en première ronde, remportant 27 de leurs 40 matchs depuis 1998, mais ont perdu neuf fois lors des 20 dernières finales de conférence.

Tout le monde préfère jouer dans sa propre cour, ça va de soi, mais les équipes à l'étranger semblent cependant s'adapter de mieux en mieux. Après n'avoir gagné que 12 des 50 matchs éliminatoires entre 1998 et 2002, elles ont remporté 20 des 50 derniers. La tendance risque de se maintenir la semaine prochaine.