C'est une rencontre très attendue qui opposera les champions en titre du Super Bowl aux Ravens de Baltimore, dimanche à Meadowlands.

Les Giants de New York représentent l'une des meilleures formations offensives de la NFL, et Baltimore revendique le même titre en défensive.

Pendant que la troupe de Tom Coughlin cumulait 200 verges de gain ou plus par la course au cours des deux derniers matches, les Ravens n'accordaient en moyenne que 65 verges à ce chapitre par rencontre.

Le duel sera particulièrement intéressant à surveiller entre le demi offensif des Giants, Brandon Jacobs, et le secondeur intérieur des Ravens, Ray Lewis.

«Frapper ou être frappé, c'est la devise du football. La seule façon d'arrêter un joueur comme Jacobs, c'est de le plaquer à pleine vitesse. Son gabarit m'importe peu», a dit Lewis, 33 ans.

Lewis démontre cette saison la même énergie qui avait fait de lui le titre de joueur défensif le plus dominant de la ligue, il y a bientôt dix ans.

Jacobs connaît bien Lewis pour avoir partagé un contrat publicitaire avec lui. Il aborde la rencontre de dimanche avec la même attitude que son adversaire.

«Je vais courir comme un train, il va courir comme un train. Nous verrons ce qui arrivera», dit le joueur de 264 livres.

Jacobs est présentement le quatrième porteur de ballon de la NFL avec une moyenne de 5,3 verges par course. Il partage la tâche de porteur de ballon avec Derrick Ward et Ahmad Bradshaw.

Ces deux équipes représentent des surprises cette année.

Peu d'experts prédisaient aux champions en titre du Super Bowl une fiche de huit victoires contre un revers à ce point-ci de la saison. Les Giants sont présentement en avance de deux matches au sommet de la section Est de l'association Nationale.

De leur côté, les Ravens ont enchaîné quatre victoires consécutives, surpassant leurs cinq gains de la dernière campagne. Avec une fiche de six victoires et trois défaites, ils se trouvent à égalité avec les Steelers de Pittsburgh au sommet de la section Nord de l'Américaine.

Cette amélioration est attribuable notamment à l'arrivée de l'entraîneur John Harbaugh et du quart-arrière recrue Joe Flacco, qui a dû prendre les rênes de l'équipe après qu'un mal mystérieux ait affligé Troy Smith et qu'une blessure à l'épaule ait mis à l'écart du jeu Kyle Boller.

Les Giants représentent le plus gros défi des Ravens depuis leur défaite de 13-10 subie le 5 octobre contre les Titans du Tennessee, la seul équipe toujours invaincue dans la NFL.

«Nous avons affronté de bonnes équipes jusqu'à présent et les Giants représentent un défi de taille. Nous allons contenir cette équipe comme nous l'avons fait avec les autres formations», a indiqué Flacco.

À la différence des Ravens, les Giants ont battu des équipes prétendantes au titre comme Philadelphie, Pittsburgh et Dallas. Le quart des Cowboys Tony Romo n'était toutefois pas à son poste pour ce match alors qu'Eli Manning avait lancé pour moins de 200 verges de gains, laissant Jacobs, Ward et Bradshaw tailler en pièce la défensive de Dallas.

S'il faut en croire Ray Lewis, ces récents gains n'impressionnent nullement les Ravens de Baltimore.

«Ce ne sera pas un gros test pour nous. Nous formons la meilleure équipe contre la course et nous devrons continuer à l'être dimanche», a commenté Ray Lewis.

Selon les experts, New York devrait encore tenter de vaincre Baltimore par la course, malgré la réputation de leurs rivaux à ce chapitre. Le receveur espacé Plaxico Burress pourrait aussi être très sollicité en l'absence du demin de coin Chris McAlister et du demi de sûreté Dawan Landry.