Si jamais les Colts d'Indianapolis font un bout de chemin en janvier, ils devront se souvenir de ce 5 octobre 2008.

Une défaite, hier à Houston, et les Colts se retrouvaient avec une fiche de 1-3. En fait, le 1-3 semblait inévitable avec huit minutes et 18 secondes à faire au match, et les Texans en avant 27-10. Les Colts n'avançaient plus, et la télé nous a même montré Peyton Manning et Marvin Harrison en grande discussion animée. On devine qu'ils ne parlaient pas de leurs pools de hockey respectifs.

Puis, en moins de temps qu'il ne le faut pour dire Sage Rosenfels, les Colts ont comblé l'écart et marqué 21 points en deux minutes et 10 secondes, pour ensuite se pousser de là avec une victoire magique de 31-27.

 

Comme le disent les Américains, ce n'est jamais fini tant que la grosse madame n'a pas chanté.

À la place des Colts, on s'arrangerait pour avoir le triomphe modeste en ce petit lundi. Si les gars au fer à cheval ont pu sortir de Houston avec une victoire, c'est avant tout grâce à Sage Rosenfels, le quart des Texans. En fin de match, Rosenfels a offert pas moins de trois revirements aux Colts: deux échappés qui ont mené à deux touchés, et une interception qui a mis fin au match.

C'est ce qu'on appelle une dure journée au bureau, n'est-ce pas?

De l'autre côté, les Colts en ont fait juste assez, et le quart Peyton Manning (25 en 34, 247 verges de gains, deux passes de touché et une interception) a gardé le meilleur pour la fin, complétant ses deux tirs de touché en fin de rencontre.

Les Colts vont maintenant devoir penser à corriger certaines choses, surtout du côté d'une défense anémique qui demeure fort vulnérable contre la course. Les Texans, pourtant pas une puissance en attaque, ont récolté 156 verges au sol, et près de 400 verges en tout. C'est dur pour l'ego, ça.

Le résultat d'hier va probablement tout changer pour les deux équipes. Dans le cas des Texans, c'est le genre de match dont on se relève difficilement. Dans le cas des Colts, c'est le genre de match qui redonne espoir et qui permet de relancer une saison.

Une saison que l'on croyait terminée, hier à Houston. Mais c'était sans compter sur la grande générosité de Sage Rosenfels...

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Bon, on dirait bien qu'il va falloir prendre ces Redskins de Washington au sérieux. Deux victoires de suite sur la route, deux victoires face aux rivaux de division en plus, voilà qui mérite toute notre admiration, et même plus.

Il n'y a pas vraiment de joueur vedette dans cette bande-là, mais on remarque tout de même une formation physique au possible, qui aime brasser l'ennemi. Les Redskins ont eu le ballon pendant presque 10 minutes de plus que les Eagles, hier. Voilà qui en dit long sur la domination qu'ils ont exercée sur la ligne de mêlée.

Après un calendrier difficile pour commencer, les Redskins vont pouvoir relaxer un peu lors des prochaines semaines. Ils vont affronter coup sur coup les Browns, les Lions et les Rams. Selon toute logique, les Skins devraient donc se retrouver à 7-1 après huit semaines.

Y'a-t-il vraiment quelqu'un, quelque part, qui avait prévu ce dénouement fascinant? Sans doute que non.

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Il semblerait que les carottes sont cuites à San Diego. Les Chargers, que certains voyaient au Super Bowl, se retrouvent avec une fiche tout à fait ordinaire de deux victoires et trois défaites après l'échec d'hier à Miami. Rien contre les Dolphins, qui sont bien sympathiques avec leur quart sous-estimé et leur porteur de ballon qui nous a déjà fait l'honneur de venir jouer dans notre beau pays. Mais quand on fait partie des favoris, il faut battre des équipes comme les Dolphins.

En jetant un coup d'oeil sur les statistiques, un chiffre saute au visage: 36:41. Ça, c'est le temps de possession des Dolphins contre les Chargers. Et ça veut dire que les Chargers ont eu le ballon pendant seulement 23 minutes et 19 secondes. Comment une équipe qui mise sur le meilleur demi de la ligue et l'un des meilleurs quarts de la ligue peut-elle avoir le ballon pendant seulement 23 minutes?

C'est vrai que le football est un sport compliqué. Parce que des fois, il y a de ces choses qu'on ne comprend tout simplement pas.