La première semaine d'activités dans la Ligue canadienne de football a pris fin samedi soir. C'était notre première chance d'observer les versions 2013 des équipes du circuit. Encore bien des choses auront le temps de changer d'ici la fin du calendrier, mais voici tout de même certains constats que nous pouvons déjà dresser après cette semaine inaugurale.

On court à Montréal

Mike Miller aime davantage les jeux de course que son prédécesseur Marc Trestman. En raison de la domination du jeu aérien dans la LCF, les entraîneurs qui traversent la frontière du sud au nord pour la première fois ont souvent l'habitude de reléguer le jeu au sol aux oubliettes. Mais avec 21 courses contre les Bombers, Miller nous a démontré qu'il ne tomberait pas dans le piège.

Le gourou de Toronto

Chris Jones est le meilleur coordonnateur défensif de la ligue. Reconnu pour s'ajuster rapidement et efficacement lors des parties, Jones a encore une fois prouvé qu'il était l'homme de la situation. Après avoir accordé 31 points en première demie contre les Tiger-Cats, il a corrigé quelques lacunes pour limiter ses adversaires à une maigre récolte de 3 points au cours des 30 dernières minutes de jeu.

Chris qui?

Les partisans de Hamilton ne s'ennuieront peut-être pas autant de Chris Williams qu'ils l'auraient cru. Le dynamique receveur et retourneur de ballon est remplacé de brillante façon par plusieurs bons nouveaux venus chez les Tiger-Cats. Lindsey Lamar a effectué un retour de 104 verges pour le touché après avoir réussi le même exploit lors des deux rencontres présaison, et Greg Ellingson a ajouté 120 verges par la passe à sa première sortie dans la ligue.

En panne sèche

Après une saison 2012 désastreuse en attaque, les Blue Bombers semblent voués au même sort en 2013. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: 11 premiers jeux, 38 verges au sol et 5 revirements ! Le coordonnateur offensif Gary Crowton sera sous la loupe à sa deuxième saison en poste.

Plus ça change, plus c'est pareil

Dwight Anderson a beau changer d'uniforme, il n'a pas changé son attitude. Considéré comme le plus grand «trash-talker» du circuit depuis plusieurs saisons, l'ancien porte-couleurs des Alouettes n'a surpris personne lorsqu'il a écopé de deux pénalités consécutives pour conduite antisportive contre les Eskimos. Un jour, son talent seul ne suffira plus pour mériter la patience de ses entraîneurs.

Mike Reilly le sauveur?

À sa propre ligne de 12 lors du dernier jeu de la première demie, on aurait pensé que le nouveau quart Mike Reilly aurait mis le genou au sol afin d'entrer rapidement au vestiaire, d'ajuster le plan de match et de revenir en force. Mais les entraîneurs ont sélectionné un jeu de passe. Mauvaise idée: la passe a été interceptée et retournée pour un touché! Reilly, acquis cet hiver pour être le prochain quart-vedette des Eskimos, ne pourra pas être le sauveur tant attendu s'il n'a pas un coup de main de ses patrons.

Cours, Cornish, cours!

En 2012, Jon Cornish a mené la ligue avec 1457 verges au sol. Il a repris là où il avait laissé l'an dernier et pourrait bien répéter l'exploit cette saison. Guidé par une ligne offensive revampée, mais fort surprenante, Cornish n'a fait qu'une bouchée des pauvres Lions en accumulant 172 verges au sol.

Mûrir rapidement

À Vancouver, les Lions se demandent toujours ce qui s'est passé contre les Stampeders. Après avoir subi une cure jeunesse en laissant partir plusieurs vétérans au cours de la saison morte, les Lions devront mûrir rapidement s'ils veulent connaître le succès des années passées. Le leadership des vétérans en place deviendra très important pour la mise en place de la culture de l'équipe.

Dernier constat

Une saison offensive se pointe à l'horizon dans la LCF. Seuls les Eskimos d'Edmonton n'ont pas inscrit plus de 30 points lors de la première semaine d'activités.