Jim Popp et Robert Wettenhall ont fait leur choix. Dan Hawkins succède à Marc Trestman et devient le 20e entraîneur-chef de l'histoire des Alouettes de Montréal. Comme l'organisation a connu beaucoup de succès au cours des 10 dernières saisons, les attentes envers Hawkins sont élevées. Voici les cinq défis qu'il devra relever pour combler les attentes.

1. Assembler un groupe d'entraîneurs de qualité

Alors que nous croyions n'assister qu'à la présentation de l'entraîneur-chef lors de la conférence de presse d'hier, Hawkins nous a présenté son équipe complète d'entraîneurs. Hawkins devait être en mesure de bâtir une équipe de coachs de qualité pouvant permettre aux Alouettes de maintenir leur standard d'excellence. Bien entendu, plusieurs d'entre eux proviennent de son réseau aux États-Unis et nous sont inconnus. Mais Hawkins a tout de même réussi à dénicher quelques entraîneurs d'expérience au sein de la ligue canadienne de football (notamment Noel Thorpe, Doug Berry et Mark Nelson), ce qui était indispensable. Nous devrons patienter pour évaluer la qualité et la chimie de son groupe.

2. S'adapter au football canadien

On le sait, le football canadien diffère significativement du football américain avec une plus grande surface de jeu, un joueur de plus et un certain nombre de règlements différents; tous des facteurs qui peuvent affecter grandement le cahier de jeux et la sélection des stratégies. On s'en souvient, à ses débuts, Trestman avait fait quelques choix de jeu qui nous avaient fait grincer des dents, mais il s'était très rapidement adapté à la LCF. Dan Hawkins n'y échappera pas... il est certainement déjà à l'étude!

3. S'adapter au football professionnel

Dan Hawkins a plus de 27 années d'expérience dans le coaching, mais elles sont toutes au niveau universitaire. La différence entre les niveaux professionnel et universitaire est remarquable et il devra s'y faire dès cet hiver. Alors qu'il travaillera et discutera avec plusieurs joueurs au cours des prochaines semaines, il réalisera que ce sont des adultes autonomes qui vivent de leur sport. Ce ne sont plus des jeunes fringants qu'il faut contrôler et superviser au quotidien. Son approche devra alors s'adapter à cette nouvelle réalité: il lui faudra créer un lien de confiance avec ses joueurs, tout en établissant son autorité.

4. Continuer à faire produire Calvillo

À 40 ans, Anthony Calvillo est un quart-arrière légendaire avec une feuille de route bien établie. Hawkins devra être en mesure d'accorder beaucoup de place à Calvillo dans la préparation des plans de match et la sélection des jeux. Le nouvel entraîneur-chef devra travailler de pair avec le nouveau coordonnateur Mike Miller, qui n'est âgé que de 42 ans, afin de permettre à Calvillo de terminer sa carrière en continuant à dominer les défensives adverses. Il serait hasardeux de vouloir imposer un nouveau système et de modifier ce qu'Anthony fait de mieux. Comme on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, on n'apprend pas à Calvillo à être un quart-arrière.

5. Populariser l'équipe au sein du marché québécois

L'organisation des Alouettes a été critiquée par plusieurs au cours des dernières années, en raison d'un manque de visibilité et d'une absence marquée auprès du public québécois. L'équipe doit absolument se repositionner dans le marché sportif provincial. Bien qu'il en soit généralement du ressort de l'administration de l'équipe, Hawkins pourrait contribuer au divertissement des partisans et à l'attrait de commanditaires potentiels. Trestman était un excellent entraîneur, mais il faut admettre qu'il n'était pas très excitant en entrevue et était peu présent auprès du public. Hawkins semble avoir la personnalité désirée pour redorer l'image des Alouettes et offrir un lien d'attachement qu'il manque depuis quelques années aux moineaux.

Bonne chance, Dan Hawkins!