Plus qu'un match. Plus qu'une autre victoire et Marc Trestman et son équipe auront réussi l'improbable en remportant la Coupe Grey, un an après avoir semblé se diriger tout droit vers les bas-fonds.

Les Alouettes ont montré du caractère, hier. Lorsque le botté de dégagement de Damon Duval a été bloqué au premier quart, ça n'augurait rien de bon. L'attaque se cherchait et l'impatience a même gagné une partie de la foule à un certain moment, alors que certains ont hué après une passe incomplète d'Anthony Calvillo.

 

Mais le quart-arrière a tenu bon. Il n'a jamais paniqué et a livré une bonne performance, y allant même de quelques courses au grand plaisir de la foule.

Cette foule qui a elle aussi accompli un travail colossal, hier. Cette fois, elle savait quand faire du tapage, comme ont sûrement pu le remarquer les Eskimos. On n'ose même pas imaginer ce que ce sera la semaine prochaine.

Les chances de l'emporter des Oiseaux seront excellentes s'ils font preuve d'autant de discipline. Ils n'ont écopé d'aucune pénalité, hier. Zéro. En comparaison, les Eskimos ont été pris en défaut à 10 reprises.

Il serait facile d'encenser Marc Trestman pour cette présence au match de la Coupe Grey. Il est sans contredit le grand responsable de cette belle saison. Mais parlons des joueurs un peu.

D'abord, la ligne à l'attaque. Ridiculisée par à peu près tout le monde l'année dernière, elle a répondu de brillante façon. Bryan Chiu, Scott Flory, Paul Lambert, Josh Bourke et Jeff Perrett ont été impeccables ou presque tout au long de la saison, et ça s'est poursuivi hier. Et que dire de la première ligne en défense? Son niveau d'énergie - très, très élevé - n'a pas diminué du match.

Larry Taylor a eu l'air de Devin Hester. On a même senti qu'il allait marquer son deuxième touché dès qu'il a saisi le ballon...

Avon Cobourne, Ben Cahoon et Jamel Richardson ont tous réussi un ou quelques jeux clés.

Matthieu Proulx, Chip Cox, Mark Estelle, Khalil Carter et Davis Sanchez ont tous disputé une bonne partie au sein de la tertiaire. Sanchez en particulier.

Enfin, le numéro 13. Il faisait bon de le voir sourire dans le vestiaire. Les rigolos qui semblent croire qu'un quart-arrière doit d'abord savoir courir, ensuite passer, devront attendre un peu avant de vider leur fiel. Calvillo n'a pas été extraordinaire, hier. Il a été juste assez bon afin de garder en vie le rêve des partisans montréalais.

Et tant qu'à lancer des fleurs à gauche et à droite, permettez-moi de m'en lancer une. Ça sent la Coupe - et je vous le dis depuis juin.