Les 49ers de San Francisco ont apporté dimanche leur soutien à l'un de leurs joueurs, Colin Kaepernick, qui refuse de se lever durant l'hymne américain avant les matchs, pour protester contre « l'oppression » de la communauté noire aux États-Unis.

« L'hymne national est et restera toujours un moment à part du cérémonial d'avant match, c'est l'occasion d'honorer notre pays et de réfléchir aux libertés dont nous bénéficions en tant que citoyens américains », ont indiqué dans un communiqué les 49ers.

« En respectant des principes comme la liberté de religion et la liberté d'expression, nous reconnaissons le droit à tout individu de choisir de participer, ou non, à la célébration de notre hymne national », a poursuivi la franchise californienne qui a remporté le Super Bowl à cinq reprises.

Kaepernick a créé une vive polémique, avant le match de préparation entre San Francisco et Green Bay vendredi : il est resté assis au moment de l'hymne américain, tandis que tous ses coéquipiers, les joueurs adverses, les entraîneurs et les spectateurs, comme le veut la tradition, étaient debout, le regard tourné vers la bannière étoilée.

Sur les réseaux sociaux, des Américains ont demandé à son équipe et à la NFL de le suspendre, voire de le licencier, tandis que d'autres ont publié des vidéos les montrant en train de brûler le maillot de Kaepernick.

Le quart-arrière qui avait conduit San Francisco au Super Bowl 2013 (défaite contre Baltimore 34-31), avait déjà adopté la même attitude lors d'un précédent match de préparation.

« Je ne peux pas montrer ma fierté devant le drapeau d'un pays qui oppresse les Noirs et les gens de couleurs », a expliqué samedi Kaepernick qui a perdu en 2015 son statut de quart partant des 49ers.

« Ce problème dépasse le football américain, cela serait égoïste de ma part de détourner le regard, il y a des gens qui meurent dans les rues et d'autres qui tuent et qui échappent à des punitions », a-t-il regretté.

Kaepernick, métis, fait référence aux violences policières qui ont conduit cet été à la mort violente de deux Afro-Américains. Les vedettes de la NBA LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony ont exhorté les sportifs à faire entendre leur voix pour réclamer la fin des violences à caractère raciste.

Le légendaire Michael Jordan, qui s'exprime rarement, a également fait entendre sa voix pour appeler la société américaine à changer.

« Je sais que ce pays vaut mieux que cela et je ne peux pas rester plus longtemps silencieux », a indiqué l'ancienne vedette des Chicago Bulls qui a fait un don de deux millions de dollars à des associations oeuvrant pour le rapprochement entre la police et la communauté noire.