C'est l'histoire des Cowboys de Dallas des cinq dernières années: ils sont venus bien près de vaincre les Giants de New York, hier. Mais au bout du compte, ils ont été incapables de finir le boulot et se sont inclinés, 29-24.

Les Giants semblaient en voie d'humilier l'équipe de Jerry Jones. Avec moins de deux minutes d'écoulées au deuxième quart, ils menaient déjà 23-0. À leur mérite, les Cowboys sont revenus en force et ont même pris les devants, 24-23. Malheureusement pour eux, les victoires morales ne comptent pas au classement.

Au fait, ce sont les cinquième et sixième revirements des Cowboys qui les ont coulés au quatrième quart. Tony Romo a été victime de quatre autres interceptions et en totalise 13 depuis le début de la saison. Si on ajoute ses deux échappés, Romo a maintenant été victime de 15 revirements en sept matchs...

Arrêtons de faire passer Romo pour un martyr, si vous le voulez bien. Même si les joueurs autour de lui gaffent souvent eux aussi (Dez Bryant, quelqu'un?), Romo fait beaucoup trop d'erreurs pour gagner régulièrement. Les matchs de 400 verges comme celui d'hier ne valent rien lorsqu'on remet le ballon à l'adversaire à quatre reprises.

Les Giants ne méritaient probablement pas de quitter Arlington avec leur sixième victoire de la saison - leur quatrième en autant de matchs au Cowboy Stadium. Eli Manning et l'attaque ont notamment été menottés par la défense de Rob Ryan pendant de longues séquences. Or, les G-Men ont utilisé une recette qui leur sourit souvent. Ils ont limité les erreurs et ont réussi quelques jeux importants aux moments opportuns.

Les champions ont déjà pris une sérieuse option sur le titre de la division Est de la NFC. Leurs trois rivaux ont perdu, hier, et comptent tous trois victoires de moins qu'eux. Si les Cowboys, les Eagles de Philadelphie et les Redskins de Washington participent aux séries, ce sera à titre de meilleur deuxième.

Ça sent la fin pour Andy Reid

Si on ne peut accuser les Cowboys d'avoir offert un effort douteux, hier, c'est une tout autre histoire dans le cas des Eagles, vaincus 30-17 par les Falcons d'Atlanta, qui sont ainsi demeurés la seule équipe invaincue du circuit. C'est la façon dont les Eagles ont perdu qui laisse présager le pire.

Avant le match d'hier, Andy Reid avait une fiche de 13-0 après la semaine de congé annuelle de son équipe. On s'attendait donc à ce que sa formation soit bien préparée afin d'amorcer la rencontre, qui était cruciale pour elle étant donné de la féroce compétition qu'il y a dans la conférence Nationale. Ce fut tout le contraire.

Deux semaines après avoir changé de coordonnateur, la défense des Eagles a permis une poussée de presque neuf minutes aux Falcons au tout début du match. Laissé complètement seul dans la zone des buts, Drew Davis a terminé la série avec un touché de 15 verges. Le ton était donné.

La défense des Eagles a multiplié les pénalités; a accordé plusieurs longues passes; a raté quantité de plaqués et n'a presque pas dérangé Matt Ryan. Elle s'est ressaisie à partir du troisième quart, mais il était déjà trop tard.

La défense a joué mollement, mais que dire de l'attaque? Les Eagles ont réussi un seul jeu de plus de 20 verges et ont manqué de rythme pendant tout l'après-midi. Où est passée l'attaque explosive des deux dernières années?

Démontrant leur grande classe une fois de plus, les partisans des Eagles ont scandé: «Fire Andy» à un certain moment en deuxième demie. À moins d'un improbable revirement, leur souhait devrait être exaucé dans quelques mois.

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Photo: Reuters

L'entraîneur-chef des Eagles de Philadelphie, Andy Reid.