Absent lors des deux derniers matchs des Alouettes en raison d'une blessure à une cuisse, Brian Bratton fera un retour au jeu demain soir, à Winnipeg.

À défaut d'être un joueur étoile, Bratton est devenu un pilier des Alouettes au fil des ans. Disputant sa sixième saison, le receveur, qui a fêté ses 30 ans mardi, vivait probablement les meilleurs moments de sa carrière avant de se blesser pendant un entraînement. Après trois rencontres, il menait l'équipe avec 12 attrapés, 226 verges de gains et 2 touchés.

«J'ai connu de bonnes saisons dans le passé, et j'ai généralement capté les passes qui ont été lancées en ma direction. Mais en effet, la saison a très bien commencé pour moi, et je me disais que ce serait peut-être la meilleure de ma carrière», a avoué Bratton, hier.

Bratton ne fait pas que saisir des passes. Sa présence permet à certains autres receveurs de profiter d'une plus grande marge de manoeuvre sur le terrain.

«Brian était l'un de nos meilleurs receveurs avant de se blesser, et sa présence créera des ouvertures pour le reste de notre attaque. Les défenses adverses devront se concentrer sur un joueur de plus», a convenu Marc Trestman.

Jamel Richardson et S.J. Green sont deux joueurs qui devraient être surveillés moins étroitement au retour de Bratton dans la formation. Les deux demis insérés ne totalisent qu'un seul touché depuis le début de la saison. Ils en avaient marqué cinq à leurs cinq premiers matchs en 2011.

On parle d'ailleurs plus du lent début de saison de Richardson et de Green que des exploits de Bratton et de Brandon London, qui n'a jamais aussi bien joué. Bratton est-il las d'évoluer dans l'ombre de certains de ses coéquipiers? Après une longue hésitation, il a soutenu que ce n'était pas le cas.

«Tous les receveurs de l'équipe réalisent qu'on fait partie d'un ensemble, et que le succès de chacun de nous dépend des autres. Ce sont les médias qui en parlent, pas nous. Ça ne me dérange pas du tout», a dit Bratton.

Même si Bratton continuera probablement de jouer dans l'ombre des étoiles du club, sa polyvalence est un ingrédient essentiel de l'attaque montréalaise. L'Américain peut occuper chacune des positions de receveur de l'équipe sans problème, lui qui s'attire souvent des éloges pour la précision de ses tracés.

Un seul objectif pour London

Contrairement à Richardson et à Green, qui devraient faire moins souvent face à des couvertures doubles avec Bratton dans l'alignement, London risque de recevoir le ballon un peu moins souvent qu'au cours des dernières semaines. L'ailier espacé a capté cinq passes et amassé plus de 100 verges à chacun de ses trois derniers matchs.

«Je ne serais même pas déçu de ne pas recevoir le ballon, pourvu qu'on gagne le match. On a vraiment besoin d'une victoire, alors si Brian attrape 100 passes et marque 50 touchés, je serai très heureux, à condition qu'on l'emporte», a lancé London, qui n'a jamais été aussi à l'aise au sein de l'attaque de Trestman.

«Je sais maintenant que je mérite d'être ici avec tous ces joueurs talentueux et avec un quart-arrière qui sera un jour un membre du Temple de la renommée.»