Si la défensive des Alouettes a soulevé son lot de questions au cours des derniers mois, ce n'est pas le cas de l'attaque montréalaise. Et cette dernière a bien l'intention de relever de nouveau le défi que lui lanceront les unités défensives du reste de la Ligue canadienne, particulièrement celles de ses adversaires dans l'Est.

Depuis que Marc Trestman est en poste, soit depuis la saison 2008, l'offensive des Alouettes a terminé trois fois au premier rang et une fois deuxième, en 2010. L'an dernier, Trestman a pu compter sur le meilleur passeur de la LCF, le meilleur receveur de passes et le meilleur porteur de ballon.

Malgré tout, ce ne fut pas suffisant pour mener l'équipe à une quatrième finale consécutive.

«Je crois que c'est un problème d'exécution qui a causé notre perte l'an dernier, a indiqué le demi offensif Brandon Whitaker, qui a amassé 1381 verges au sol. Les équipes de cette ligue reproduisent beaucoup ce qu'elles voient chez leurs adversaires et si votre exécution n'est pas parfaite, vous êtes démasqués.»

L'exécution, mais également la protection du quart-arrière: Anthony Calvillo a été pressé, même frappé plus souvent au cours de la dernière campagne.

«C'est toujours notre objectif premier: protéger notre quart, a dit Whitaker. Anthony a été frappé plus souvent l'an passé. La ligue a changé, elle est beaucoup plus rapide. Alors c'est certain qu'on travaille là-dessus, car on sait qu'on ne peut pas aller très loin sans notre quart-arrière.»

Calvillo, qui participe à Sherbrooke à son 19e camp d'entraînement dans la LCF, est conscient de la charge de travail qui l'attend.

«Une chose que j'ai apprise au fil des ans est que lorsque vous conservez le même système, ça devient de plus en plus difficile à chaque année, a noté celui qui a complété 404 passes pour 5251 verges et 32 touchés en 2011. Les défensives que l'on voit sont meilleures et elles profitent de l'entre-saison pour étudier ce que l'on fait et être encore plus efficaces.»

Toujours humble, le quart des Alouettes refuse de prendre le crédit pour les succès de l'équipe.

«C'est tout à l'honneur de notre équipe d'entraîneurs, qui n'accepte pas que l'on ne soit pas un pas devant nos adversaires. Ils arrivent alors avec de nouveaux jeux et de nouveaux schémas offensifs afin qu'on garde cet avantage. C'est une autre des choses que j'ai apprises: avec de bons entraîneurs, tu fais bien et tu peux t'améliorer.»

«On va découvrir si on aura été en mesure de garder cet avantage, a pour sa part nuancé Trestman. On se fait poser cette question à tous les ans et on prend cela comme un défi. Ça fait en sorte qu'on travaille toujours plus fort et qu'on tente de s'améliorer.

«Il y a plusieurs façon de modifier une attaque, que ce soit dans le positionnement de chacun, autant que dans le choix de jeux. Nous avons une solide fondation au sein de cette équipe, mais les autres entraîneurs en savent davantage sur nous qu'il y a un an, alors ce sera un grand défi pour notre personnel d'entraîneurs.»