Dans les semaines qui ont précédé le début de la saison, deux noms revenaient constamment lorsqu'il était question des Patriots de la Nouvelle-Angleterre: Albert Haynesworth et Chad Ochocinco.

Millième preuve que la perception erronée qu'ont certains médias d'un sujet dicte trop souvent le contenu général, ce sont plutôt trois autres nouveaux venus qui ont fait le boulot - même si leur arrivée n'a presque pas fait couler d'encre. Le garde Brian Waters a été nommé au Pro Bowl; les ailiers Andre Carter et Mark Anderson ont mené l'équipe avec 10 sacs chacun.

Ce qui devait arriver arriva: Bill Belichick a sorti le paresseux Haynesworth de son équipe au bout de quelques mois, et Ochocinco n'était même pas en uniforme contre les Ravens de Baltimore la semaine dernière.

Tout ça pour ça.

Lorsque la saison des Patriots s'est mise en branle, le 12 septembre, c'est le bon vieux Tom Brady qui a fait les manchettes. Il a établi une marque d'équipe en totalisant 517 verges dans une victoire de 38-24 contre les Dolphins, à Miami.

Après une autre victoire par deux touchés, contre les Chargers de San Diego, les Pats ont encaissé leur première défaite, à Buffalo, contre des Bills qu'ils avaient vaincus 15 fois de suite. Ils ont laissé filer une avance de 21-0, et Brady a été victime de quatre interceptions, le même total qu'il a obtenu pendant toute la saison précédente.

Malgré cet échec, on pouvait déjà constater le type de saison qui se dessinait en Nouvelle-Angleterre: Brady avait 1327 verges au compteur après trois matchs et Rob Gronkowski avait déjà inscrit cinq touchés.

À leur cinquième rencontre, les Patriots ont accueilli Rex Ryan et ses Jets de New York, qui les avaient bien sûr éliminés, l'hiver précédent. Brady s'est offert un quatrième match de plus de 300 verges, BenJarvus Green-Ellis en a ajouté 136 au sol, et les Jets ont été facilement vaincus, 30-21. Belichick et ses hommes ont ensuite traversé leur seule mauvaise séquence de la saison. Revenus de l'arrière afin de vaincre les Cowboys de Dallas, 20-16, ils ont perdu leurs deux parties suivantes, contre les Steelers de Pittsburgh et les Giants de New York.

Les Giants ont inscrit deux touchés dans les dernières minutes afin de l'emporter, 24-20, alors que les Steelers ont eu le ballon pendant presque 40 minutes et ont doublé les Pats au chapitre des verges (427-213). À la mi-saison, les Patriots se retrouvaient avec une fiche de 5-3, et leurs problèmes en défense étaient de plus en plus préoccupants.

Seconde moitié sans tache

Lorsqu'ils se sont amenés au New Jersey pour leur deuxième match contre les Jets, les Pats étaient menacés de subir une troisième défaite consécutive pour la première fois depuis 2002. L'affrontement tant attendu s'est transformé en match à sens unique, un gain de 37-16 des Patriots, qui leur a redonné le plein contrôle de leur division et qui a démontré qu'ils étaient nettement supérieurs aux infatigables Jets.

Galvanisés par cette victoire sans appel, les Patriots ont remporté leurs sept derniers matchs du calendrier régulier. Notons la raclée servie à Tim Tebow et aux Broncos de Denver, 41-23, le 18 décembre. En contrepartie, les Pats ont offert une performance en demi-teinte à Washington, et ils ont été contraints d'effacer des déficits de 17 et 21 points contre les Dolphins et les Bills pour terminer la saison.

En vertu de leur fiche de 13-3, les Patriots ont obtenu l'avantage du terrain dans la Conférence américaine pour une deuxième année consécutive. Sauf que cette fois, ils en ont profité. Brady a d'abord lancé six passes de touchés afin de crever le ballon de Tebow et des Broncos. Critiquée pendant la majorité de la saison, la défense a ensuite disputé un deuxième très bon match de suite dans la victoire de 23-20 contre les Ravens en finale de la Conférence américaine.

Ne reste plus donc qu'à vaincre l'équipe qui a gâché leur saison presque parfaite de 2007, les Giants. Quand le coup d'envoi du 46e Super Bowl sera donné, dimanche, ça fera exactement trois mois moins un jour que les Pats n'auront pas perdu (6 novembre). Ceux qui faisaient partie du club, il y a quatre ans, savent toutefois que les longues séries victorieuses ne veulent plus rien dire au Super Bowl.

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LA SAISON 2011-2012 DES PATRIOTS DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE

Fiche: 15-3-0

SAISON RÉGULIÈRE

12 septembre: Patriots 38, Dolphins 24

18 septembre: Chargers 21, Patriots 35

25 septembre: Patriots 31, Bills 34

2 octobre: Patriots 31, Raiders 19

9 octobre: Jets 21, Patriots 30

16 octobre: Cowboys 16, Patriots 20

30 octobre: Patriots 17, Steelers 25

6 novembre: Giants 24, Patriots 20

13 novembre: Patriots 37, Jets 16

21 novembre: Chiefs 3, Patriots 34

27 novembre: Patriots 38, Eagles 20

4 décembre: Colts 24, Patriots 31

11 décembre: Patriots 34, Redskins 27

18 décembre: Patriots 41, Broncos 23

24 décembre: Dolphins 24, Patriots 27

1er janvier: Bills 21, Patriots 49

SÉRIES ÉLIMINATOIRES

14 janvier: Broncos 10, Patriots 45

22 janvier: Ravens 20, Patriots 23