La mémoire à court terme de Brett Keisel lui fait un peu défaut. En fait, sa mémoire à longue terme aussi, du moins en ce qui concerne les Patriots.

L'ailier défensif des Steelers (5-2) ne sait pas vraiment combien de fois Tom Brady les a vaincus.

Le chiffre est six mais pour Keisel, tout ce qui compte, c'est que c'est arrivé trop souvent. Mais en même temps, il ne veut pas s'y attarder à l'approche du match de dimanche au Heinz Field.

«Honnêtement, je n'ai pas trop pensé à ce qu'ils ont fait dans le passé», a dit Keisel.

C'est peut-être une bonne idée: depuis que Brady guide l'attaque des Patriots (5-1), soit depuis 2001, les Steelers n'ont battu qu'une seule fois celui nommé deux fois le joueur par excellence de la NFL.

Et les Patriots n'ont pas fait que battre les Steelers à répétition - ils l'ont fait avec conviction, gagnant en moyenne par 12,3 points. Il en faut toutefois beaucoup plus que ça pour ébranler les Steelers.

Les Steelers disent qu'il n'y a pas de formule magique pour battre Brady. Lui mettre de la pression, déstabiliser son rythme et avoir le sac comme objectif.

Brady semble toutefois immunisé contre telle ou telle stratégie. Il répond à un blitz en trouvant l'ailier qui a un match du tonnerre. S'il a plus de temps, il gruge du terrain par ci et par là avec des passes précises.

Les Steelers sont troisièmes pour la moyenne de verges concédées et premiers pour contrer la passe, mais ils savent que Brady est un quart d'exception.

Les Patriots ont toutefois utilisé plus d'une arme pour battre les Steelers au fil du temps. Au début de la carrière de Brady, on misait sur la défense et la course, mais l'entraîneur Bill Belichick lui permet maintenant de passer souvent et un peu partout.

L'an dernier, les Patriots ont obtenu de peine et de misère une avance de 10-3 à la mi-temps, pour finalement l'emporter 39-26. Brady a accumulé des gains aériens de 350 verges, dont trois passes de touché.

«Nous avons mis des points au tableau et notre défense a très bien fait, mais on dirait qu'il manquait un petit quelque chose, dit l'ailier espacé Mike Wallace des Steelers. Ça vous reste en tête, cette idée que vous voulez vous reprendre.»