Miguel Robédé ne sait pas s'il s'agit de sa dernière chance dans la LCF, mais il ne veut pas la laisser filer. Le Québécois s'est entraîné devant une poignée d'entraîneurs et de dépisteurs des Alouettes, hier, et pourrait obtenir une offre de contrat au cours des prochains jours.

«Ils m'ont dit qu'ils me donneraient des nouvelles, mais je n'en sais pas plus», a indiqué Robédé, l'un de trois candidats qui pourraient être embauchés afin de remplacer le plaqueur canadien Jeff Robertshaw, qui ratera un minimum de deux mois en raison d'une blessure à un pied.

Renaldo Sagesse, un choix des Alouettes au dernier repêchage, et Ronald Hilaire sont les deux autres plaqueurs qui étaient à l'entraînement de l'équipe, hier. Les trois joueurs n'ont pas pris part à l'entraînement, mais ont participé à quelques exercices individuels au terme de celui-ci.

Premier joueur choisi au repêchage de 2005, Robédé a disputé six saisons avec les Stampeders de Calgary avant d'être échangé aux Argonauts de Toronto, le mois dernier. Le natif de Val-D'Or a toutefois été remercié par les Argos, quelques semaines plus tard.

«Ils m'ont donné un paquet de raisons, mais je ne les crois pas. Selon moi, c'était une question de plafond salarial», croit Robédé, qui a appris qu'il ne serait plus un membre des Argonauts alors qu'on filmait la scène dans le cadre de l'émission The Extra Yard, qui porte sur le camp d'entraînement de l'équipe torontoise.

«On me filmait souvent et j'avais souvent un micro sur moi», a-t-il souligné. Croit-il que les Argos ont profité de lui afin de «faire de la bonne télé»?

«J'y ai pensé, mais je ne le sais pas», a répondu Robédé, qui ne semblait par ailleurs pas très satisfait de son rendement lors de l'essai d'hier. «En raison du stress, je me suis senti à bout de souffle assez rapidement.»

Quelques minutes, c'est bien peu afin de démontrer ce qu'on sait faire. Mais si les Alouettes décident d'embaucher l'un des trois plaqueurs qui étaient présents, hier, Robédé a peut-être une longueur d'avance en raison de son expérience dans la LCF.

«Il faut que ça fonctionne, car je ne veux pas retourner travailler», a-t-il exprimé. Le plaqueur n'a pas chômé longtemps après son départ de Toronto et s'est trouvé un boulot dans un moulin à scie, à Beauceville.

«Je prends les charges qui sont trop lourdes pour les autres. C'est un travail difficile et ce sont de longues journées de 10 à 12 heures. Mais c'est un salaire correct, et j'ai des bouches à nourrir.» Père d'un poupon de 9 mois, Robédé attend la venue d'un deuxième enfant.