Michael Vick a déclaré qu'il avait pleuré en prison parce qu'il se sentait coupable d'avoir participé à l'organisation de combats de chiens.

Dans le cadre d'une entrevue accordée à l'émission américaine 60 minutes qui a été diffusée dimanche soir, Vick a indiqué qu'il avait réalisé «l'ampleur de la décision qu'il avait prise» la journée qu'il était entré en prison.

«Vous savez, il n'y a aucune manière d'expliquer la peine et la sensation de culpabilité que j'ai ressenties, a confié Vick. C'est la raison pour laquelle j'ai pleuré si souvent en prison. Tout cela a remis les choses en perspective.»

Vick, qui a été sélectionné trois fois pour participer au Pro Bowl en six saisons avec les Falcons d'Atlanta, a purgé 18 mois de prison dans un pénitencier fédéral pour avoir organisé des combats de chiens.

Sa suspension a été levée partiellement le mois dernier par la NFL, après qu'il eut été tenu à l'écart du jeu depuis la campagne 2006.

Vick s'est entendu avec les Eagles de Philadelphie, jeudi.

«J'étais découragé de ne pas être sur un terrain de football, de dormir dans une petite couchette en prison, de devoir écrire des lettres pour la maison. Ce n'était pas ma vie. Ce n'était pas de cette manière que les choses devaient se dérouler. Et tout ça à cause de cet élevage que je croyais bien, que je pensais cool. Vous savez, je pensais que c'était amusant et excitant à la fois. Tout ça m'a mené à croupir dans une cellule, tout seul, avec personne à qui parler», a avoué Vick.

Vick a souligné qu'il n'avait que lui à blâmer pour s'être retrouvé en prison et il a dit mériter d'avoir perdu le contrat de 135 millions de dollars américains qui avait fait de lui le joueur le mieux payé de la NFL.

«J'étais dégoûté par ce que j'avais laissé faire à ces animaux, a continué Vick. J'aurais pu mettre un terme à ça. J'aurais pu me sortir de là et mettre fin à toute cette opération.»

Le quart a rappelé qu'il avait d'abord nié être impliqué dans une histoire de combats de chiens parce qu'il avait réalisé que sa carrière était en jeu.

«Je me sentais coupable et je savais que je l'étais. Je savais ce que j'avais fait, a-t-il dit. Et maintenant, je sais que ç'aurait été mieux pour moi d'avouer la vérité, parce que tout cela s'est retourné contre moi.»

Vick a aussi admis que sa réputation de joueur qui ne travaille pas fort et qui se fie sur ses qualités athlétiques n'était pas surfaite.

«J'étais paresseux. J'étais le dernier arrivé, le premier parti. Je le sais, et j'ai entendu tout ce que les gens ont dit sur moi. Ça m'a blessé d'entendre tout cela, parce que je savais que c'était vrai.»