Sur le papier, le constructeur américain a l'avantage du nombre : les deux Focus officielles des Finlandais Marcus Grönholm, vainqueur en Suède, et Mikko Hirvonen, victorieux en Norvège, et cinq autres Focus aussi bien préparées, mais un peu moins bien pilotées, alignées par les écuries Stobart et Munchi's.

Sur le papier, le constructeur américain a l'avantage du nombre : les deux Focus officielles des Finlandais Marcus Grönholm, vainqueur en Suède, et Mikko Hirvonen, victorieux en Norvège, et cinq autres Focus aussi bien préparées, mais un peu moins bien pilotées, alignées par les écuries Stobart et Munchi's.

Ford mène aussi la danse au championnat du monde : 16 points d'avance sur Citroën côté marques, et les deux premières places côté pilotes pour les Finlandais glissants, après leur carton plein sur les neiges scandinaves. Ils vont continuer à glisser au Mexique, mais dans un décor radicalement différent.

C'est le premier des neuf rallyes sur terre inscrits au calendrier (sur 16), c'est aussi le premier des rallyes «chauds», et c'est enfin le plus haut de tous. Le parc d'assistance est à 1800 mètres, altitude minimum du rallye, et les voitures passent à près de 2700 mètres d'altitude dans Ortega (ES2, ES5), vendredi lors de la première étape.

«À cette hauteur, du fait de la pression atmosphérique, les moteurs sont beaucoup moins puissants qu'au niveau de la mer», explique le responsable technique de Citroën Sport, Xavier Mestelan-Pinon. Une perte de puissance que Ford estime à 30% environ.

Fréquelin compte sur Sordo

«Au début, c'est très surprenant», dit Loeb, vainqueur l'an dernier avec la vieille Xsara de chez Kronos. «Mais, comme nous sommes tous logés à la même enseigne, on s'adapte. Le pays en lui-même est vraiment dépaysant, avec un engouement du public de plus en plus fort, année après année».

«C'est aussi un parcours très rapide, «ce qui oblige les suspensions à absorber beaucoup d'énergie», ajoute Mestelan-Pinon. Avec la nouvelle C4, Loeb va devoir trouver de nouveaux repères, sur terre, en course, mais sans devoir balayer la route vendredi puisqu'il n'est plus le leader du championnat.

L'enjeu principal, pour Citroën, c'est de ne pas laisser Ford prendre le large au classement après la «déconvenue norvégienne», dixit Guy Fréquelin. «J'attends de Dani (Sordo) qu'il confirme sur cette surface le bon résultat de l'an passé (quatrième), poursuive son apprentissage et ramène des points pour Citroën», résume le patron de Citroën Sport.

Parmi les impondérables, il faudra donc compter avec la chaleur, l'altitude, l'état des pistes, l'usure des pneus, des boîtes de vitesse et des moteurs, mais aussi avec le double facteur Solberg : Henning sur sa Ford, troisième en Norvège, et surtout Petter, champion du monde 2003.

C'est la grande nouveauté de la semaine, la première sortie de Petter au volant d'une Subaru Impreza version 2007, flambant neuve, dans un rallye qui lui a toujours réussi : quatrième en 2004, vainqueur en 2005 et deuxième l'an dernier... dans la «vieille» Impreza inconduisible. Au total, ça fait beaucoup de candidats au podium.