Vu du ciel, cela a donné, dans la savane africaine avec l'apparition des premiers baobabs, une superbe passe d'armes avec le Français Stéphane Peterhansel, toujours leader du classement général.

L'Espagnol Carlos Sainz a redonné des couleurs à Volkswagen, distancée au classement général, en remportant une troisième spéciale sur le Dakar 2007 ce qui porte à sept le nombre de victoires d'étape de la firme automobile allemande.

Vu du ciel, cela a donné, dans la savane africaine avec l'apparition des premiers baobabs, une superbe passe d'armes avec le Français Stéphane Peterhansel, toujours leader du classement général.

Les deux hommes roulaient à fond sur deux pistes parallèles et Sainz, prenant tous les risques sur une piste plus bosselée à gauche, passait devant son concurrent dans l'entonnoir, quelques kilomètres plus loin.

«Michel (Périn, son copilote) a fait du bon travail. Ca ne posait pas de problème pour doubler», expliquait l'ancien champion du monde WRC à l'arrivée de la spéciale, à Sambaga, un petit village situé à 30 kilomètres de la frontière mauritanienne, où la population malienne était venue en nombre saluer les champions.

Pas de consignes

En tête du général, le duel entre les pilotes français de Mitsubishi, Stéphane Peterhansel, le leader, et Luc Alphand, le tenant du titre, se poursuit. L'ancien skieur a repris trois minutes 27 secondes à son coéquipier. «Il faut rester très intelligent pour ne pas tout compromettre. C'est la seule consigne», explique Alphand.

«Je perds un peu de temps par rapport à Luc, mais ce n'est pas très grave», souligne de son côté Peterhansel qui aimerait bien accrocher un neuvième Dakar à son prestigieux palmarès. «Aujourd'hui, je suis leader de la course, mais il peut encore y avoir un problème technique, une erreur de navigation ou même de pilotage.»

«Pour l'instant, il faut surtout penser à garder les deux Mitsubishi devant le buggy bleu (de Schlesser), rappelle le leader du général. Il n'y a pas eu de consignes de course. Mais nous sommes de grands garçons. Il est certain qu'on ne peut pas se lâcher comme si on n'avait rien à perdre. Cela ferait quand même désordre si on mettait les voitures dans le décor maintenant.»

Pour la troisième place au général, la lutte entre Jean-Louis Schlesser et Nasser Al Attiyah est également vive. Le Qatarien a repris cinq minutes 21 secondes et il n'est plus qu'à 24 minutes du buggy du Français.

Motards égarés

La navigation a joué un grand rôle dans l'étape de jeudi avec de nombreuses pistes qui se croisent et des triangulaires pour éviter de traverser les villages.

Chez les motos, au kilomètre 85, toute la tête de la course, dont le leader du classement général Marc Coma, a «jardiné» (cherché la bonne piste, dans le jargon du rallye-raid). Une dizaine de motards se sont même très éloignés et il a fallu que l'hélicoptère de la direction de course (Delta) remette sur le droit chemin une dizaine de «petits canards», selon l'expression du patron de la course, Etienne Lavigne.

À l'arrivée, Isidre Esteve Pujol a signé sa deuxième victoire d'étape sur le rallye et donné à KTM un neuvième succès. De nombreux amateurs ont pu se classer dans les dix premiers de l'étape et, pour la première fois depuis le début de la course, Marc Coma a perdu du temps (16e à 17:20.). Mais le leader espagnol dispose toujours d'une bonne marge de sécurité (52 minutes 48 secondes) sur Cyril Despres et plus d'une heuredix minutes sur David Casteu.

En camions, le Néerlandais Hans Stacey a consolidé son avance au classement général en remportant sa cinquième victoire d'étape sur ce Dakar.