Les onze écuries de Formule 1, dont Lotus qui fera débuter sa nouvelle E22, avec Romain Grosjean au volant, vont participer de mercredi à samedi, à Bahreïn, à la 2e semaine d'essais de préparation à la saison 2014.

Lotus avait raté les essais de Jerez, car l'E22 n'était pas prête. Depuis, elle a pu faire 100 km de rodage sur le circuit espagnol, mais dans le cadre d'un «jour de tournage» prévu par le règlement, pour faire de belles images à l'intention du service marketing mais avec très peu de flexibilité au niveau des réglages.

Cette journée andalouse, avec un peu de retard sur les dix autres écuries, a permis de vérifier que l'implantation du nouveau moteur V6 turbo hybride de la marque française ne posait pas de problème majeur dans la Lotus E22, a indiqué à l'AFP Rémi Taffin, le directeur des opérations piste de Renault Sport F1.

Comme la Scuderia Toro Rosso, également équipée de moteurs français à partir de cette saison, a aussi pu profiter d'un «jour de tournage» sur le circuit italien de Misano, la semaine dernière, le retard accumulé par Renault à Jerez, à cause d'une cascade de problèmes techniques, a commencé à être résorbé.

Piste sèche garantie 

«Nous pensons que les problèmes dont nous avons souffert lors des premiers essais (à Jerez) sont résolus», estime Taffin. «Nous sommes un peu en retard sur notre calendrier initial, mais nous avons maintenant fait ce que nous aurions dû faire normalement à Jerez. Tout devrait donc bien se dérouler à Bahreïn».

Jusqu'à l'an dernier, les essais d'avant-saison se déroulaient tous en Espagne, à Jerez et à Barcelone. Le «réchauffement» de la planète, marqué par une baisse notable de la température en Espagne, en février, a incité les écuries à accepter la proposition du petit royaume du Golfe.

Sur le circuit de Sakhir, près de Manama, elles profiteront à coup sûr d'une piste sèche et chaude, près de Manama, et travailleront donc dans des conditions ressemblant à ce qu'elles rencontreront en début de saison, de l'Australie à la Chine en passant par la Malaisie et... Bahreïn, pour le Grand Prix prévu le 6 avril.

L'autre enjeu de Bahreïn sera de voir si les quatre écuries équipées de moteurs Mercedes vont continuer sur leur lancée de Jerez: les quatre meilleurs chronos cumulés de la semaine andalouse et surtout le plus grand nombre de tours bouclés: près de 900, avec quatre voitures (Mercedes-AMG, McLaren, Williams, Force India), contre 440 tours par les trois monoplaces à moteur Ferrari (en comptant Sauber et Marussia) et 150 tours seulement pour Red Bull, Toro Rosso et Caterham, avec des moteurs Renault.

Pour des raisons de logistique pure, il y aura deux séances à Bahreïn (19-22 février, puis 27 février-2 mars), entrecoupées d'un retour express à l'usine pour digérer les informations et fabriquer éventuellement de nouvelles pièces. Il faudra ensuite embarquer les voitures pour l'Australie où la saison débutera vraiment le 16 mars, dans l'Albert Park de Melbourne.