Le Finlandais Kimi Räikkönen (Lotus) a signé vendredi, sur le circuit de Sepang, le meilleur temps des premiers essais libres du Grand Prix de Malaisie, cinq jours seulement après sa victoire à Melbourne dimanche dernier en ouverture de la saison de Formule 1.

Dans l'étuve de Sepang, «Iceman», champion du monde 2007, a réussi l'après-midi un chrono de 1 min 36 sec 569/1000, soit trois dixièmes de moins que le meilleur temps de la première séance réussi vendredi matin par l'Australien Mark Webber (Red Bull), 36 ans, vétéran du plateau 2013.

Räikkönen a bouclé 13 tours avant la pluie de la mi-séance et devancé de justesse (19/1000 de seconde) la Red Bull de l'Allemand Sebastian Vettel. Le triple champion du monde en titre avait dominé les essais libres du vendredi à Melbourne puis était parti en pole position le dimanche, finissant troisième de la course.

«Je n'arrive pas à comprendre comment on peut fabriquer un pneu qui explose (perd toute son adhérence, ndlr) tout d'un coup», a dit Vettel en fin de journée, en montrant du doigt la dégradation soudaine de ses gommes Pirelli. «Il ne faut pas être un génie pour prévoir que dimanche, si la piste est sèche, tout va se jouer sur les pneus. J'espère qu'on en aura assez pour finir la course».

Déjà, à Melbourne, Räikkönen avait gagné en gérant parfaitement ses pneus et en ne faisant que deux arrêts, contre trois pour la plupart de ses rivaux. «Kimi est détendu, confiant. Dimanche il a fait une course aussi rapide que patiente, et pleine de maturité», a estimé le directeur technique de Lotus, James Allison, lors de la conférence de presse FIA du vendredi.

Grosjean: «quelque chose qui cloche»

Les troisième et quatrième chronos de l'après-midi ont été signés par les Ferrari F138 du Brésilien Felipe Massa et de l'Espagnol Fernando Alonso, dauphin de Vettel en 2012. Alonso disputera dimanche son 200e Grand Prix de F1, lui qui avait débuté en 2001, au GP d'Australie, dans une modeste Minardi. Il avait encore gagné l'an dernier à Sepang, pour la troisième fois de sa carrière.

La plupart des pilotes ont réussi à boucler au total une trentaine de tours l'après-midi, avant et après l'averse de la mi-séance. Les deux pilotes de la Scuderia ont devancé l'autre Red Bull de Webber, lui aussi très énervé par ses pneus italiens, et l'autre Lotus du Français Romain Grosjean.

Le Franco-Suisse a fait un passage dans l'herbe, façon tondeuse, en fin de séance. Puis il a confié son incompréhension, qui dure depuis dimanche à Melbourne: «Il y a quelque chose qui cloche sur ma voiture, peut-être une pièce défaillante». En plus du problème mystérieux évoqué par Grosjean, une évolution aérodynamique disponible en un seul exemplaire a été installée ici sur la Lotus du Finlandais, premier leader du Championnat.

Les deux autres champions du monde de cette saison 2013, les Britanniques Lewis Hamilton (Mercedes) et Jenson Button (McLaren) n'ont pas vraiment brillé vendredi. Normal pour Hamilton, occupé à faire des longs relais pour préparer la course. Plus inquiétant pour Button, dont la nouvelle MP4-28 fait beaucoup gamberger ses ingénieurs.