Le grand argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone, a fait savoir au quotidien britannique le Daily Telegraph qu'il ferait tout pour réinsérer le Grand Prix de Bahreïn, annulé pour cause de troubles secouant le royaume, dans le calendrier 2011.

«Ce qui est arrivé à Bahreïn est désespérément triste. Mais il y a encore un mois, tout le monde était impatient d'aller y courir. Personne n'avait de problème à ce sujet. Si tout est paisible, comme nous l'espérons, nous ferons de notre mieux pour remettre l'épreuve dans le calendrier», a-t-il estimé.

Bahreïn n'a pas eu à régler les droits, estimés dans son cas à une vingtaine de millions d'euros, payés par les organisateurs à chaque réception d'un GP de Formule 1, a poursuivi le milliardaire britannique, qui, à 80 ans, gère les droits commerciaux de la discipline.

«Je ne leur fait pas payer une course qu'ils n'accueillent pas. Après, je ne sais pas s'ils sont assurés pour leurs pertes de revenue, les ventes de billets, etc. Mais si quelque chose doit être qualifié de force majeure, c'est bien cela», a-t-il observé.

«C'est comme un tremblement de terre. Personne n'aurait pu le prévoir il y a un mois», a souligné Ecclestone, ajoutant que «si (le GP) était remis dans le calendrier, alors ils payeront les droits habituels».

Le royaume de Bahreïn a renoncé lundi à organiser le 13 mars le GP national qui, sur le circuit de Sakhir, devait ouvrir la saison de Formule 1, en raison des troubles dans le pays, pour se concentrer sur «la mise en place d'un nouveau dialogue national», avait annoncé le prince Salman bin Isa Al-Khalifa.

Il est «important pour le pays de se concentrer sur les questions d'intérêt national et de laisser l'accueil du GP de Bahreïn à une date ultérieure», avait-il poursuivi, alors qu'un fort mouvement de contestation politique secoue cette petite monarchie du Golfe.

Sept personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées par les forces de sécurité bahreïnies la semaine passée, selon leurs familles et l'opposition, qui demandent des réformes politiques et sociales, à l'instar des mouvements survenus récemment en Tunisie et en Égypte.