Le champion du monde en titre Lewis Hamilton confesse dans un entretien au Times vendredi qu'il ne s'amuse plus autant qu'à ses débuts en Formule 1, lassé de la «politique», de ses résultats décevants et jugeant qu'il a été injustement puni pour avoir menti.

«Dans mon esprit, il ne fait aucun doute que je peux m'amuser autant en Formule 1 qu'auparavant. Mais pas actuellement», a déclaré le Britannique qui n'a pas accepté d'avoir été déclassé du Grand Prix d'Australie pour avoir menti aux commissaires de course. «J'aimais la Formule 1, et cela m'a été en partie enlevé.»

«J'éprouve un sentiment similaire à quelqu'un qui est emprisonné et pense qu'il ne devrait pas être derrière les barreaux», a déclaré Hamilton. «Je veux être pilote. Je ne fais pas du sport pour être politicien», a-t-il dit.

«Quand je suis arrivé en F1, je n'imaginais pas qu'il y aurait autant de politique (...) C'est bien plus agréable dans les catégories mineures, où les gens sont juste là pour la course, où les équipes sont juste là pour la course», a regretté le pilote qui a reconnu être affecté par ses résultats.

«Ce n'est évidemment pas un sentiment agréable de se lever le matin en sachant que vous ne pourrez pas gagner le week-end, quels que soient les efforts que vous mettrez dans la course ou la qualité du travail que vous et l'équipe fournirez», a reconnu Hamilton.

Avec neuf points après cinq Grand Prix, le champion du monde sortant (McLaren-Mercedes) est 7e du classement des pilotes, 32 points derrière son compatriote Jenson Button (Brawn-Mercedes).