Le Finlandais Kimi Raikkonen (Ferrari) a remporté le Grand Prix d'Espagne, quatrième des 18 épreuves du Championnat du monde 2008 de Formule 1, dimanche sur le circuit de Catalunya, près de Barcelone.  

Raikkonen a conforté son avance en tête du Championnat du monde et devancé son coéquipier Felipe Massa pour le deuxième doublé consécutif de Ferrari. La scuderia a quant à elle pris la tête du Championnat constructeurs.

Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) a pris la troisième place devant Robert Kubica (BMW Sauber) et Mark Webber (Red Bull).

Jenson Button, sixième, a ramené les premiers points de Honda cette saison devant Kazuki Nakajima (Williams) et Jarno Trulli (Toyota). Fernando Alonso (Renault) a abandonné sur casse moteur.

La course a surtout été marquée par la violente sortie de piste de Heikki Kovalainen (McLaren-Mercedes), victime de l'éclatement de son pneu avant gauche et qui a tapé violemment de face une pile de pneus. Evacué vers un hôpital voisin pour de plus amples examens, le Finlandais ne souffrait pas de blessures sérieuses a priori.

Grosse sortie de Kovalainen

Alonso, qualifié en première ligne, était passé dès le départ par Massa. Hamilton prenait aussi tous les risques et se faufilait pour prendre la quatrième place au premier virage.

Mais quelques hectomètres plus loin Sutil partait en tête à queue et emmenait avec lui Vettel, ce qui occasionnait une première sortie de la voiture de sécurité.

Au «restart» les Ferrari s'envolaient et Sébastien Bourdais accrochait Nelsinho Piquet.

Comme attendu, Alonso ravitaillait le premier, au 16e tour, alors qu'il occupait la troisième place. Il repartait 11e.

Une certaine confusion s'installait ensuite quand plusieurs des leaders ravitaillaient et que Kovalainen était victime d'une grosse sortie de piste. La voiture de sécurité entrait de nouveau en piste et évacuait le Finlandais, qui sur son brancard faisait un signe de la main pour rassurer les spectateurs.

Dans le même temps Heidfeld était contraint de ravitailler pour éviter la panne d'essence alors que la voie des stands n'était pas encore ouverte. Il écopait d'une pénalité de 10 secondes qui ruinait ses chances.

Lorsque la voiture de sécurité s'effaçait au 27e tour les Ferrari reprenaient leur marche en avant, contrairement à Alonso, qui devait garer sa Renault au 34e tour, moteur cassé. Rosberg (Williams) l'imitait peu après et au 41e tour il n'y avait plus que 13 voitures en course.

La fin de l'épreuve n'était ensuite qu'une formalité pour les deux voitures de la Scuderia. Hamilton, jamais loin de Massa, n'était pas en mesure de l'attaquer et il retrouvait le podium après deux courses de disette.