Quatre fois vainqueur de ce rallye, Grönholm, malgré un rhume, pointait en tête à midi, à l'assistance de Mystery Creek, avec 14 secondes d'avance sur Loeb, victorieux en Nouvelle-Zélande en 2005 mais absent l'an dernier, pour cause de bras fracturé dans une chute en VTT.

Quatre fois vainqueur de ce rallye, Grönholm, malgré un rhume, pointait en tête à midi, à l'assistance de Mystery Creek, avec 14 secondes d'avance sur Loeb, victorieux en Nouvelle-Zélande en 2005 mais absent l'an dernier, pour cause de bras fracturé dans une chute en VTT.

À cause de pneus trop tendres, Loeb a d'abord perdu deux fois sept secondes dans l'ES 1 (Pirongia West 1, 18 km) et l'ES2 (Waitomo 1, 43 km) sur un Grönholm enrhumé, mais bien réveillé, auteur des deux premiers temps scratch.

«On avait choisi les bons pneus et c'était un avantage d'ouvrir la route ce matin, car c'était très mouillé», a expliqué le double champion du monde finlandais.

Quelques heures plus tard, Grönholm était encore en tête et son avance sur Loeb n'avait fondu que d'une petite seconde après plus de 60 km chronométrés supplémentaires, ceux de la deuxième boucle de la journée et de la super-spéciale de Mystery Creek.

Dans Pirongia West 2 (ES3) et Waitomo 2 (ES4), Loeb, avec exactement les mêmes pneus que Grönholm, a réussi à le devancer de quelques dixièmes de seconde, deux fois de suite. C'était bon pour le moral, mais pas assez pour le classement général, sur un terrain détrempé et de plus en plus creusé.

«On était mieux que ce matin, mais mieux que Marcus, c'est difficile», a d'abord dit Loeb sur le parcours de liaison entre l'ES3 et l'ES4, pendant qu'il inversait ses roues avec l'aide de son copilote, Daniel Elena.

Gros écarts

«On lui reprend quelques dixièmes par spéciale, mais à ce rythme-là ça va être long. Cet après-midi, on avait tous les mêmes pneus, donc on se battait à armes égales, et c'était très serré», a-t-il ajouté en fin de journée, rassuré d'avoir égalisé avec Grönholm au nombre de temps scratch.

Derrière les deux maîtres absolus du rallye mondial, un trou béant a déjà été creusé avec le reste du peloton, puisque le leader comptait 50 secondes d'avance vendredi soir sur le 3e, son jeune compatriote Mikko Hirvonen, parti en pneus trop durs le matin sur l'autre Focus de pointe. Et une minute 20 secondes sur l'Australien Chris Atkinson (Subaru Impreza), meilleur chrono dans la super-spéciale de fin de journée (ES5).

Deux «gentlemen drivers» auront du mal à amortir leur coûteux déplacement aux antipodes: l'Espagnol Xevi Pons (Subaru Impreza), sorti de la route après 3 km dans l'ES3 alors qu'il était 7e devant les deux frères Petter et Henning Solberg, et l'Autrichien Manfred Stohl (Citroën Xsara), sorti lui aussi et coincé en contrebas de la piste dans l'ES4.

La 2e étape, samedi, avec encore 130 km chronométrés dans six spéciales toutes différentes, allait permettre de savoir si Loeb était vraiment en mesure de contester la suprématie de Grönholm dans ce rallye du bout du monde, et surtout de lui reprendre du terrain au championnat. Pas évident.