«On peut tout juste espérer réduire notre retard, mais il n'y aura pas de miracle : les Ferrari seront devant sur ce circuit», poursuivait-il.

«On peut tout juste espérer réduire notre retard, mais il n'y aura pas de miracle : les Ferrari seront devant sur ce circuit», poursuivait-il.

En Formule 1, on a plutôt tendance à afficher de l'optimisme plutôt que de la réserve. Et pourtant! Au moment de franchir la ligne d'arrivée, dimanche soir, les Ferrari étaient distancées, et les deux McLaren avaient signé un doublé sans appel. Aucune des deux monoplaces rouges ne semblait même en mesure de suivre le rythme des flèches d'argent.

Que s'était-il donc passé sur la Ferrari F2007 pendant les trois semaines écoulées depuis l'Australie? Dans le paddock, après la course, plusieurs ingénieurs se montraient perplexes : «La Formule 1 constitue un théâtre idéal pour ce genre de retournements de situation. Mais là, c'est un peu étrange», s'étonnait Pat Symonds, le directeur de l'exploitation de Renault. «Cette année, en raison du règlement technique, on remarque que les monoplaces sont particulièrement instables. Il suffit d'un rien pour les déséquilibrer», précisait Pascal Vasselon, directeur technique chez Toyota.

Chez Ferrari, pourtant, il semble que la baisse de forme des monoplaces, à Sepang, n'ait rien d'inattendu. Les techniciens de l'écurie sont restés muets sur la question, mais Kimi Raikkonen, après la course, a fait un commentaire révélateur : «Nous savions que nous aurions un handicap sur ce circuit», a-t-il lâché, avant de bafouiller une vague rétractation : «Le moteur n'était pas à 100% certain de terminer (la veille, il avait pourtant dit tout le contraire), mais il y avait d'autres choses, des petits détails qui n'étaient pas parfaits, mais qui seront réglés pour Bahrein. J'espère que là-bas, nous serons aussi compétitifs qu'en Australie.»

Quels pourraient être ces fameux «petits détails»? Certains évoquent le fond plat fixe, qui a été imposé par la FIA à partir de ce Grand Prix. D'autres pensent que Ferrari a buté sur des problèmes électroniques. Nous ne le saurons probablement jamais. Tout comme nous ne saurons jamais si les McLaren auraient pu soutenir le rythme des Ferrari si Felipe Massa était parti en tête au premier virage, dimanche.

Mais en attendant la solution à ces mystérieux «petits problèmes» de Ferrari, l'écurie McLaren a réussi un magnifique doublé qui lui offre la première place au classement des constructeurs. En Formule 1, le moindre faux pas profite toujours à ses adversaires.